Meunerie : Michel Deloingce honoré par Dominique Bussereau
Toute la filière céréalière, meunière et boulangère était présente pour le président de la meunerie française qui a été fait Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’Honneur.
C’EST ASSEZ RARE pour le signaler. C’est véritablement toute la filière blé-farine-pain qui est venue honorer Michel Deloingce, président de l’Association nationale de la meunerie française, au prestigieux restaurant du Pré Catelan niché dans le Bois de Boulogne, près de Paris.
Jugé plutôt : Henri de Benoist, président de l’interprofession céréalière (Intercéréales), Jean-Jacques Vorimore, président de France Export céréales —qui s’envolait le lendemain avec Jean-Pierre Raffarin pour la Chine—, Christian Lapointe, président de l’Office national interprofessionnel des céréales (Onic), accompagné par son directeur général Daniel Perrin —que l’on dit sur le départ pour être remplacé par Bruno Hot—, Christophe Terrain, président d’Arvalis-Institut du végétal, ou encore Hubert Grallet, président de la Fédération française des coopératives agricoles de collecte, approvisionnement et transformation (Ffcat), Alain Lepicard, président de la Fédération du négoce agricole (FNA), Alain Gérard, président de la Fédération des syndicats de courtiers en marchandise, Christophe Courtin, président de la petite et moyenne meunerie française (MPMF) sans oublier Alain Rabreau, président du Syndicat de la boulangerie industrielle, Jean-Pierre Crouzet, président de la Confédération nationale de la boulangerie et pâtisserie de France…
On ne peut également omettre la présence de nombreux chefs d’entreprises de la meunerie française, comme Michel Soufflet, Alexandre Viron, François Maurey ou Olivier Deseine. J’en oublie certainement qui auront voulu par leur présence marqué leur sympathie pour un homme qui a et qui fait toujours beaucoup pour la profession meunière et céréalière dans son ensemble.
Fils et petit-fils de meunier, élu en 1976 président de la meunerie picarde, il a siégé de nombreuses années au conseil d’administration de l’Association nationale de la meunerie française, avant d’en être le président depuis trois ans et demi.
Pour ceux qui ont connu Michel Deloingce et son omniprésence au sein de la filière blé-farine-pain, l’élévation au grade de Chevalier de l’ordre national de la Légion d’Honneur n’est que méritée.
Michel Deloingce revendicatif
Outre les allocutions du ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, et d’Eric Woerth, secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat, Michel Deloingce n’a pu s’empêcher de discourir devant ces représentants du gouvernement, qui plus est, de son ministère de tutelle.
Il a notamment souligné que l’engagement d’un président d’organisation professionnelle nationale était «riche et diversifié». Rappelant les quatre priorités qu’il s’était fixées à la tête de l’ANMF : rassembler, ancrer la solidarité avec l’amont et l’aval de la filière, promouvoir la consommation du pain et assurer «la formation initiale dans notre profession et dans celles de la filière». Un dernier point particulièrement sensible, sur lequel le président de l’ANMF a voulu attiré l’attention de Dominique Bussereau. L’Ensmic est la seule école professionnelle qui existe encore en France sous le statut d’école des métiers. «Notre conseil d’administration a souhaité faire passer cette école sous le statut d’EPLE Établissement public local d’enseignement.» et le président Deloingce aurait souhaité «qu’elle passe sous la tutelle de votre ministère». La réponse du ministre de l’Agriculture fut claire et nette : «Monsieur le président, pour moi, c’est oui… reste à convaincre mon homologue de l’Éducation!»
Comme quoi, une remise de décoration peut parfois tourner à un échange constructif et à des décisions rapides et concrètes