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Marchés sous la pression de Chicago

BLÉ TENDRE : retournement de tendance à la baisse

Le marché du blé s’est complètement retourné depuis la semaine dernière, le mouvement de baisse s’accentuant en ce milieu de semaine. Les cours ont cette fois-ci très nettement perdu du terrain par rapport notre dernière édition, sous la pression d’un marché mondial qui a subitement cédé devant la baisse du pétrole et une météo plus favorable aux cultures en Argentine et en Australie. De plus, un nouvel achat du Pakistan en blé d’origine kazakhe, au détriment de marchandises européenne ou américaine, a plombé un peu plus l’ambiance. Euronext a donc très nettement reculé séance après séance. L’activité commerciale sur le marché français reste encore très peu développée en terme de volume d’affaires, alors que notre exportation sur les pays tiers subit de plein fouet une nouvelle fois la concurrence des blés mer Noire, même si la Russie et l’Ukraine connaissent cette année des problèmes qualitatifs. La récolte se termine tant bien que mal dans le nord de la France et de l’Europe.

BLÉ DUR : au petit trot

L’activité est assez limitée cette semaine sur le marché du blé dur. L’exportation est notament encore très calme. Les prix s’ajustent selon les différentes qualités.

ORGE DE MOUTURE : petit coup de faiblesse

Paradoxallement, le marché des orges fourragères s’est longtemps démarqué des autres céréales, avec une activité portuaire qui a tenu les prix à flot. Une demande de la part de nos clients du Maghreb a en effet permis de ne pas subir la pression exercée par Chicago sur les autres céréales. Mais ce milieu de semaine marque un tournant, les cours ayant désormais tendance à lâcher prise. L’orge de mouture, toujours compétitive par rapport aux autres céréales génère, par ailleurs une petite activité sur les longueurs en Bretagne.

ORGE DE BRASSERIE : plus ferme

Les cours tendent à se consolider sur fond de problèmes qualitatifs en Scandinavie. Les orges y présenteraient en effet des taux de protéines trop élevés. Cette situation se solde par un petit regain d’activité sur des prix à la hausse. Les opérateurs revendent en effet leurs lots d’origine scandinave et reportent leur intérêt sur la marchandise française.

MAÏS : le marché cède à la pression

Après avoir lui aussi connu une période faste avec des cours en forte progression, le maïs a également cédé sous la pression de Chicago, dont les cours se sont nettement repliés depuis deux séances. Euronext termine dans la foulée en recul depuis lundi. Côté activité, quelques compléments se traitent ponctuellement sur l’AR. Sur la NR, les opérateurs se contentent de questionner le marché. La perspective d’une récolte européenne pléthorique pèse lourdement sur l’activité commerciale qui reste peu développée. Les opérateurs s’attendent néanmoins à ce que le maïs soit massivement intégré dans les formules d’aliments du bétail.

FRETS : importante activité de dégagement sur Rouen

Le marché a enregistré un courant massif de dégagements à destination de la place portuaire rouennaise. Cette amplification du trafic a généré quelques embouteillages sur les voies fluviales. Sur l’intracommunautaire, l’activité est réduite au minimum. Elle se résume à des expéditions de colza vers Anvers. De leur côté, les taux de frets maritimes sont orientés à la baisse.

USDA : l’état des cultures américaines moins inquiétant que prévu

D'après le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Agriculture (USDA), les maïs sont jugés "bons à excellents" à 64%, contre 67% la semaine précédente, alors que les sojas le seraient à 61% contre 62%. De leur côté, les blés de printemps perdent aussi 1%, à 55% contre 56% la semaine d'avant.

TOURTEAUX : attentisme

Les opérateurs attendent de mieux cerner les caractéristiques de la récolte américaine de soja pour prendre position. Cependant le prochain rapport USDA est attendu haussier pour les prix. Les échanges sont limités. Ils se résument à de petits achats sur les court et moyen termes, sur ce marché aux prix déjà haut perchés. Chicago reste en effet soutenu par une météo adverse et le dynamisme des exportations américaines. En tournesol, l’offre est inexistante sur le rapproché. Les consommateurs n’affichant pas d’intérêt particulier sur les autres périodes, aucun échange n’est rapporté. Le marché du colza se montre un peu plus animé avec des transactions traitées sur l’ensemble des périodes sur des prix inférieurs à ceux indiqués dans nos colonnes.

PROTÉAGINEUX : baisse, sans affaire

Le marché des pois fourragers ne présente pas d’activité particulière cette semaine. Les prix sont plutôt baissiers, en sympathie avec les céréales. La nouvelle récolte n’est pas entièrement rentrée selon les opérateurs.

En féveroles, les prix remontent tirés par la demande égyptienne qui fait son retour sur le port de Rouen.

ISSUES DE MEUNERIE : peu actif

Le marché se montre peu animé en région parisienne, notamment en sons fins. A souligner, la fermeté des remoulages qui bénéficient d’une demande plus marquée. En Bretagne, les issues ne semblent toujours pas rentrer à plein dans les formules. Le niveau d’affaires se maintient. Dans le Nord, on note un ralentissement de la demande belge.

DÉSHYDRATÉS : baisse des pulpes NR

L’ambiance du marché des luzernes déshydratées est toujours bien morne. Les cours sont reconduits. En pulpes de betterave, les cotations sont également inchangées sur l’ancienne récolte. En revanche, des affaires sont rapportées en pulpes de betterave nouvelle campagne, en départ Marne essentiellement. Les échanges ont été favorisés par la baisse des prix, dans le sillage des céréales.

CO-PRODUITS : doux réveil

Les cours de la poudre de lait reculent légèrement cette semaine. Le marché est toujours très calme. En lactosérum, la situation est identique, avec des cours reconduits. Les cotations des PSC sont en tretrait, dans le sillage des céréales. L’activité est réduite. Les prix des pailles et fourrages sont en légère progression dans le Nord-Est où la coupe se poursuit tant bien que mal, au gré des opportunités que laisse le climat assez capricieux cet été. Ailleurs, les prix sont reconduits. Les opérateurs rapportent peu d’activité pour le moment, l’ensemble des productions n’étant pas encore prêtes pour la vente.

PRODUITS DIVERS: petite reprise

Le marché des graines fourragères se réveille doucement. En graineterie, les échanges se font plus dynamiques.

OLÉAGINEUX : baisse générale des prix dans le sillage du baril de pétrole

Le marché des graines oléagineuses suit inlassablement l’évolution du marché nord-américain. Alors qu’il avait bien reculé, le marché de la protéine de Chicago est reparti en hausse, porté par la nouvelle envolée du baril de pétrole. Ainsi les graines de soja sont de nouveau en progression entraînant dans leur sillage les cours des tourteaux et des huiles. Les prix du colza affichent donc logiquement une progression par rapport à la semaine dernière. Cependant, les échanges sont très rares. Certains courtiers rapportent des records de non activité pendant cette période estivale qui s’achève.

L’apathie qui règne sur le marché du colza se vérifie également sur celui du tournesol hexagonal. Non pas en raison d’une absence de la demande, mais plutôt de l’offre d’origine mer Noire qui va lourdement concurrencer les volumes européens. Les prix de ces derniers sont stables à baissiers dans ce contexte.

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