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Marché toujours nerveux sur le nord UE

BLÉ TENDRE: le blé français se rattrape sur le nord de la Communauté

« Ça tire au Nord, ça tire à l’Est et même un peu au Sud ! » Voilà un bon résumé de la situation pour le blé tendre cette semaine. Après une petite accalmie, les cours ont repris leur marche en avant, face à une tension toujours aussi forte sur le nord de la Communauté.Les utilisateurs belges, néerlandais et allemands se rabattent inéxorablement sur nos blés. La demande intérieure est plus réservée, même si les fabricants d’aliments du bétail sont encore aux négociations. Mais ils se heurtent à des vendeurs qui souhaitent au maximum bénéficier de la situation. La meunerie française de son côté est peu présente. Elle avait pris ses précautions en début d’année, ce qui n’est pas le cas de la meunerie allemande qui est aux achats. À l’international, pas grand chose à se mettre sous la dent. À part l’Égypte qui a acheté canadien et l’Inde qui devrait revenir sur le marché, c’est plutôt calme. De toute façon, avec nos niveaux de prix, on ne risque pas d’intéresser les pays tiers pour l’instant.

BLÉ DUR : fermeté

Après une certaine accalmie, on note un retour progressif des acheteurs espagnols et italiens. Le Fob Séville se situe à 160 euros/t en 12,5 % de protéines et à 165-166 euros/t en 13,5-14 % sur oct.-déc.

ORGE DE MOUTURE : demande soutenue

Certains fabricants d’aliments du bétail tentent de sortir au maximum le blé dans les formules au profit de l’orge, notamment pour les volailles, cette situation provoque une nouvelle tension sur les prix, sans oublier la demande nord UE qui reste active.

ORGE DE BRASSERIE : explosion

Après une progression plutôt modérée la semaine passée, le marché des orges de brasserie passe la vitesse supérieure, avec une véritable flambée des cours. La moisson allemande, gâchée et de plus très fortement retardée par les pluies de ce mois d’août, ont mis le feu aux poudres. Les prix enregistrent des hausses de 8 euros la tonne en Scarlett et 6 à 7 euros la tonne en Esterel. Et ce n’est peut-être pas fini…

MAÏS : bonne tenue

Les opérateurs se sont nettement rassurés sur le potentiel de la nouvelle récolte, mais la situation reste tout de même à surveiller. Les pluies du mois d’août ont permis de sauver les meubles et du coup, les esprits tout comme le marché se sont calmés. Les cours évoluent en ordre dispersé, même si la fermeté des prix du blé tendre entraîne une bonne tenue du marché.

ENGRAIS : des difficultés logistiques freinent l’activité

Alors que le marché des engrais ronronne en cette fin d’été avec un courant d’affaires encore réduit mais dont le potentiel est constant, les stocks gonflent dans les usines en raison de difficultés logistiques et les productions ont dû s’interrompre. En effet, le transport par voies ferrées en France des produits fertilisants rencontre des problèmes liés à des arrêts de travail de cheminots et à une capacité d’acheminement réduite. Les transports routiers ne peuvent d’ailleurs pas compenser cette défaillance qui, pour certains producteurs d’engrais, devient très préoccupante.

Dans ce contexte, les livraisons sont retardées et le marché, attentiste, reste ferme. Avec une situation tendue au Moyen-Orient et une demande internationale toujours plus soutenue, les cours (cf. page 7) continuent leur ascension, enregistrant une hausse de 3 à 4 euros la tonne pour l’ammonitrate par rapport au mois précédent. Le prix de la potasse évolue aussi à la hausse. Sur le marché mondial, les cours ont fait un bond de 25 %, suite à la pression des pays producteurs comme la Russie et le Canada. Les principaux pays consommateurs – la Chine, l’Inde et la Brésil – ont dû céder en partie et appliquer cette hausse.

PROTÉAGINEUX : quelques affaires

Mis à part l’Eure-et-Loir et Creil, peu de régions ont pu vérifier un retour de l’activité. Quelques affaires y ont été traitées mais les volumes restent limités. Les prix progressent dans ces zones et dans l’Ile-et-Vilaine. Partout ailleurs, ils sont reconduits et l’activité est réduite. En féveroles, la cotation sur Rouen progresse ainsi qu’en région, mais l’activité est toujours inexistante.

TOURTEAUX : prix stables

Malgré la baisse continue de la graine de soja sur le marché de Chicago, les tourteaux sont restés assez stables compte-tenu de la fermeté du dollar et surtout de la prime fob au Brésil qui reste élevée. En colza, les prix reculent sans motiver les achats. En tournesol, les prix remontent mais l’intérêt est toujours nul pour le moment. Les affaires ont surtout concernés des besoins en rapproché, notamment en soja.

ISSUES DE MEUNERIE : fermeté

Le marché est très ferme cette semaine avec une demande qui ne rencontre que très peu de vendeurs. Les cours sont à la hausse dans toutes les régions.

DÉSHYDRATÉS : remontée des prix

L’activité est peu fournie sur le marché des produits déshydratés. Les prix sont plus soutenus et prennent quelques euros dans certaines régions, notamment en luzernes. Toutefois, le volume d’affaires reste faible.

CO-PRODUITS : nouvelle hausse en produits laitiers

Cette semaine, les cours des produits laitiers renchérissent en disponible. La poudre de lait progresse normalement compte-tenu d’une offre peu conséquente et du retour d’une partie des acheteurs. En lactosérum, la situation est semblable. Le marché a été particulièrement actif en fin de semaine dernière pour se stabiliser et légèrement baisser. En PSC, le marché est calme et les prix restent dans le sillage des céréales. On note un frémissement à la hausse pour les citrus. Comme la semaine passée, les cours n’évoluent pas sur le marché des corps gras. Ce dernier est très calme, la demande se faisant discrète. Idem pour les produits divers. Les cours sont reconduits en pailles et fourrages dans l’attente de la fin des récoltes dans le Nord-Est où il reste un quart des moissons à effectuer. L’évolution de la météo sera déterminante pour la qualité. En farines de poisson, le marché est calme et les fondamentaux inchangés.

PRODUITS DIVERS : activité en légumes secs

En graineterie, le marché est dans l’attente de la fin des récoltes pour le millet, le sorgho et le tournesol. Les cours sont reconduits dans l’ensemble. En graines fourragères, on note un léger regain d’activité pour les moutardes et ray-grass. Le cours des trèfles violets progresse. En légumes secs, le marché retrouve un peu d’activité. Les pois chiches mexicains se stabilisent tandis que les turques restent élevés. Au Canada, les lentilles sont belles mais de petite taille.

OLEAGINEUX : rétention en colza et petites affaires de dégagement en tournesol

À l’image de la semaine passée, l’activité du marché des graines oléagineuses est encore peu mirobolante. Une demande existe en colza mais les producteurs espérent tirer davantage profit de leurs graines et font de la rétention. Ainsi les volumes échangés sont particulièrement faibles cette semaine encore. Au niveau des prix, il n’y a pas de variations significatives, les positions acheteur évoluent peu.

Concernant la graine de tournesol, les opérateurs rapportent une petite activité favorisée par les besoins de place dans les silos. Ce sont donc surtout des affaires de dégagement qui animent ce marché. Les prix sont stables à haussiers.

Au niveau des récoltes, on s’inquiète en Allemagne, notamment, ainsi que sur le reste de l’Union européenne, avec des conditions climatiques peu encourageantes pour attaquer la collecte.

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