COTidienne

Marché des céréales du 28 janvier 2025 - Les prix du blé et du maïs augmentent sur fond d'achats techniques après la baisse de la veille

Les prix du blé ont progressé sur Euronext entre le 27 et le 28 janvier derniers, soutenus par ceux du blé aux États-Unis et par des achats techniques. Ceux du maïs n’étaient pas en reste sur les marchés à terme européen comme américain, bénéficiant du support de ceux du blé. Les cotations du blé, du maïs et de l’orge ont gagné du terrain sur le marché physique français, dans le sillage des marchés à terme.

Pour tout savoir sur l'actualité des marchés agricoles, cliquez ici 

En Europe, les faibles chiffres des exportations russes sur le mois de janvier apportent un élément de soutien aux prix. Le président du syndicat des céréaliers russes a confirmé le repli des exportations de blé en janvier. Du côté des analystes privés, le cabinet SovEcon estime les expéditions russes de blé sur le mois de janvier à 2,1 Mt, en net retrait par rapport aux années précédentes. La hausse des prix russes à l’export a joué dans ce repli. L’Argentine est actuellement l’origine la moins chère sur le marché mondial, selon le cabinet australien Lachstock Consulting. Dans le même temps, la tenue d’un appel d’offres en blé tendre et blé dur par la Tunisie, susceptible de retenir des origines européennes, soutenait également les prix. La faiblesse actuelle de l’euro face au dollar est un élément supplémentaire de soutien aux exportations de l’UE. Le cumul des exportations européennes de blé, d’orge et de maïs reste cependant en net retrait d’une campagne sur l’autre. Les prix du maïs européen bénéficiaient du soutien du blé.
 
Aux États-Unis, les cotations du blé ont nettement progressé sur les différents marchés à terme. Les dégâts de l’épisode de froid sur les Grandes plaines et le manque d’eau sur certaines zones continuent de soutenir les prix. À l’inverse, les conditions de culture sont satisfaisantes dans le Texas, où elles s’avèrent stables d’une semaine à l’autre à 42 % bonnes à très bonnes, une valeur supérieure à celle de l’année passée à date.
 
Les prix du maïs ont également augmenté sur le CBOT à Chicago, soutenus par ceux du blé mais aussi par deux ventes exceptionnelles des États-Unis au Mexique et à la Corée du Sud. Les importateurs mexicains se pressent en effet d’assurer leur approvisionnement en maïs états-unien avant la possible mise en place de taxes au 1^er février. De plus, les deux pays font face à des désaccords sur le maïs OGM. Le Mexique en refuse l’usage dans l’alimentation et souhaite protéger la céréale dans sa constitution, tandis que les États-Unis protestent que ces dispositions violeraient les accords de libre-échange. En ce qui concerne l’Amérique du Sud, Michael Cordonnier a de nouveau révisé en baisse la production de maïs en Argentine, laissant celle du Brésil inchangée. Les surfaces semées en maïs en Afrique du Sud devraient rester à peu près stables d’un an sur l’autre.
 
Notons enfin que la surface de sarrasin devrait décroître en 2025 en Ukraine, selon le ministère de l’Agriculture.
 
Après l’accord entre États membres évoqué dans La Cotidienne du 28 janvier, c’est au tour de la Commission européenne de se positionner sur la taxation à l’exportation des produits agricoles russes : elle a proposé, ce mardi 28 janvier dans la journée, d'imposer des droits de douane sur de nouveaux produits agricoles et engrais russes importés dans l'UE afin d'« affaiblir l'économie de guerre » de Moscou. Ces taxes viennent s'ajouter à celles imposées par l'UE au printemps et « n'affecteraient pas les produits transitant vers des pays tiers », selon l’AFP.
 
À suivre ce mercredi, la conférence de presse du président de la banque centrale états-unienne (FED), Jerome Powell, à l'issue de la réunion du comité de politique monétaire, à 20H30 heure française.
 
Pour tout savoir sur l'actualité des professionnels de la filière des grains, cliquez ici 

Fondamentaux :

• Afrique du Sud, maïs, surfaces : 2,65 Mha en 2025 contre 2,64 Mha en 2024-2025 (source : CEC)
• Argentine, maïs, production : 47 Mt contre 48 Mt pour la précédente estimation (source : Soybean & Corn advisor)
• Brésil, maïs, production : 125 Mt, inchangée par rapport à la précédente estimation (source : Soybean & Corn advisor)
• Ukraine, sarrasin, surfaces : 86 800 ha en 2025 contre 89 100 en 2024 (source : ministère de l’Agriculture)
• Canada, tout blé, production : vue à 34,958 Mt pour 2024/2025 contre 32,946 Mt en 2023/2024 (source : FAS) ;
• Canada, tout blé, stock final : vu à 4,424 Mt pour 2024/2025 contre 4,616 en 2023/2024 (source : FAS) ;

 Commerce international :

• États-Unis, maïs, ventes exceptionnelles : 139 000 t au Mexique et 132 000 t à la Corée du Sud (source : USDA)
• Jordanie, blé, achat : 60 000 t à 265,25 $/t C&F pour un chargement du 1^er au 30 juin (source : Reuters)
• Tunisie, blé, appel d’offres : 100 000 t en blé tendre et 100 000 t en blé dur, chargement du 25 février au 10 avril (source : Reuters)
• Russie, blé, exportations : 2,1 Mt sur le mois de janvier (source : SovEcon)
• Russie, orge, exportations : 100 000 t sur le mois de janvier (source : SovEcon)
• Canada, tout blé, exportations : vues à 26 Mt pour 2024/2025 contre 25,424 Mt en 2023/2024 (source : FAS) ;
• Canada, blé dur, exportations : 1,448 Mt exportées entre août 2024 et novembre 2024, soit + 43 % par rapport à la même période l’an passé (source : FAS).

Export et import européens au 26 janvier 2025 :
(source : Commission européenne)

Marchés physiques français du 28 janvier 2025 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 28 janvier 2025

Cotations commerciales des produits laitiers du 23 janvier 2025

Evolution dollar / euro du 28 janvier 2025

Clôture du marché à terme de Chicago du 28 janvier 2025

Clôture du marché à terme Euronext du 28 janvier 2025

Cotations des marchés internationaux du 28 janvier 2025