Oléagineux
Maintien de la trituration française de graines de colza à 4,34 Mt
FranceAgriMer a estimé la trituration hexagonale 2017/2018 de graine de colza à 4,34 Mt lors du dernier conseil spécialisé Oléoprotéagineux. Mais ce chiffre pourrait évoluer, dépendant des relations commerciales Argentine-UE.
FranceAgriMer a estimé la trituration hexagonale 2017/2018 de graine de colza à 4,34 Mt lors du dernier conseil spécialisé Oléoprotéagineux. Mais ce chiffre pourrait évoluer, dépendant des relations commerciales Argentine-UE.

Pour l’instant, c’est le statu quo. À l’issue du conseil spécialisé des oléoprotéagineux du 20 mars, FranceAgriMer estime la trituration française de graines de colza à 4,34 Mt (-110 000 t par rapport à 2016/2017), un chiffre identique à celui d’octobre 2017. Bien entendu, celui-ci est amené à évoluer en fonction de l’évolution du conflit commercial opposant l’Union européenne et l’Argentine concernant l’importation de biodiesel argentin, produit à partir d’huile de soja, précise FranceAgriMer.
Rappelons que l’UE avait décidé en septembre 2017 d’abaisser les droits de douane sur le biodiesel argentin, passant de 22-25,7 % à 4,5-8,1 %, après que l’Argentine a obtenu gain de cause auprès de l’OMC, accusant l’UE d’adopter des mesures protectionnistes. Mais l’EBB (Comité européen du biodiesel) a contre-attaqué, portant plainte auprès des instances de Bruxelles, estimant que le biodiesel argentin bénéficiait d’aides indues (subvention à l’exportation).
Hausse des stocks hexagonaux de fin de campagne
Les stocks français de fin de campagne 2017/2018 sont revus en légère hausse entre octobre 2017 et mars 2018 par le conseil spécialisé Oléoprotéagineux de FranceAgriMer, passant de 243 000 t à 258 000 t. C’est la conséquence, notamment, d’une révision à la baisse des exportations nationales, passant de 1,55 Mt à 1,5 Mt sur la même période (1,376 Mt en 2016/2017, soit +9 % d’un an sur l’autre). Ces réserves sont jugées « confortables » par l’organisme public, précisant que sur la moyenne quinquennale, ils s’élèvent à seulement 105 000 t. FranceAgriMer précise que la hausse des exportations de 9 % entre 2016/2017 et 2017/2018 dépendra « d’une accélération du rythme des échanges en seconde partie de campagne, notamment vers l’Allemagne », et pourrait donc être revue à la baisse. L’organisme public précise que les exportations vers l’Allemagne pourraient être perturbées par les grèves SNCF, obligeant un usage accru du transport par camion, déjà surchargé.
Au niveau européen, Bruxelles estime la trituration de l’UE à 24,96 Mt pour 2017/2018, contre 23,315 Mt en 2016/2017. Pour 2018/2019, elle devrait tomber à 24,66 Mt.