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Spécial Nutrition animale
Lupin / lin, essor via des filières intégrées

Les cultures de lupin (protéagineux) et de lin (oléagineux) ont connues un regain d’intérêt ces dernières années, grâce à la mise en place de filière de niches, très contractualisées, respectivement via Terrena et Valorex. Leur production est concentrée dans l’ouest du territoire et dans le Sud-Ouest. Si les surfaces ont eu tendance à évoluer en dents-de-scie, elles pourraient augmenter pour approvisionner ces nouveaux débouchés où la demande est supérieure à l’offre.

Augmenter les surfaces
La graine de lupin a une composition similaire à celle de soja, avec en moyenne 35 % de protéines et 9 % d’huile, ce qui l’a rend très intéressante pour la nutrition animale.
« Aujourd’hui, notre approvisionnement se fait uniquement auprès des adhérents de Terrena, sur une zone qui s’étend de l’Ille-et-Villaine à toute la région Poitou-Charentes, avec des débouchés aux deux tiers pour l’alimentation humaine et un tiers vers l’alimentation du bétail, explique Philippe Marquis, responsable de la filière Lup’ingrédients du groupe. Nous ne contractualisons que les surfaces pour alimenter les débouchés que nous avons trouvé. Nous avons réussi à faire progresser le revenu des agriculteurs à 400 €/t sur la récolte 2012, et nous avons déjà pu leur proposer ce même minimum pour 2014, alors qu’il y a trois ans nous n’étions qu’à 260€/t, ce qui n’était pas assez incitatif par rapport au prix du colza. » Par ailleurs, «le lupin est proposé à nos adhérents comme tête de rotation, et permet, par exemple, un gain de 7-8 q/ha pour un blé derrière».
« Nous devrions ensemencer 3.000 ha pour la récolte 2014 (environ 10.000 t), l’objectif étant d’atteindre 5.000 ha en 2015, confie Philippe Marquis. Bien sur, nous ne pourrons pas remplacer tous les tourteaux de soja. Le marché du lupin est un marché de niche et le restera. Cependant avec la tendance de la Pac au verdissement, le lupin est une des solutions pour allonger les cycles de rotations et réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. »

Valorisation par l’extrusion
La société Valorex, implantée en Ille-et-Vilaine, est le principal opérateur sur la filière lin. L’entreprise récupère environ 80 % de la production française, via des contrats pluriannuels, pour son activité d’extrusion de graines entières pour la nutrition animale, à travers la marque Bleu-Blanc-Cœur. En effet, « la graine de lin dans le marché de l’alimentation animale pour des produits “standardisés” n’est pas compétitive par rapport aux autres matières premières », explique l’Inra. La marge de progression est conséquente puisque l’opérateur souhaiterait utiliser le lin pour remplacer toutes ses importations de soja, reste à ce que les prix au producteur soient assez incitatifs.
À noter que depuis 2011, le Grenier coopératif de l’Albigeois (Midi-Pyrénées), s’est également positionné sur l’extrusion de lin. En 2012, les surfaces ensemencées sont montées jusqu’à 500 ha. « Nous espérons dépasser les 1.000 ha en 2014, annonce Daniel Maurel, son directeur. Comme le lupin, le lin est une excellente tête d’assolement, qui permet des gains de 5 à 10 q/ha pour un blé mis derrière, et qui bénéficie d’un bon prix.», 500€/t en 2013. « Nous garantissons un prix dès le semis, ce qui assure un prix minimum aux agriculteurs ».

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