L’industrie pastière en berne
Les fabricants de pâtes font grise mine dans une conjoncture très inquiétante pour l’avenir du secteur. La consommation de pâtes en France serait en recul de 4 % depuis janvier 2008. Un chiffre peu encourageant lorsque l’on sait les problèmes que rencontre déjà la filière. Les pâtes restent pourtant un aliment de base peu coûteux, surtout en temps de crise du pouvoir d’achat. La volatilité et la non-répercussion intégrale de la hausse sur le produit fini avaient déjà causé bien des tracas aux entreprises françaises de l’industrie pastière cette année. « Nos entreprises sont confrontées à des performances économiques mauvaises, voire catastrophiques pour certaines d’entre elles Avec la mise sous procédure de sauvegarde d’Alpina Savoie pour six mois depuis le 3 juillet 2008, 185 salariés, une semoulerie et deux sites de production de pâtes et de couscous, et la fermeture à la fin 2008 de la Grande Semoulerie de l’Ouest GSO, près d’Angoulême, une trentaine de salariés.. Nos entreprises semoulières et pastières se trouvent dans des situations difficiles », estime Christine Petit, pour le compte du Comité français de la semoulerie industrielle (CFSI) et du Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France (SIFPAF).