Les variétés Null-lox, dernière grande innovation en orges de printemps brassicoles
Heineken et Carlsberg ont travaillé ensemble pour développer des orges de printemps brassicoles dit «Null-lox », variétés où la lipoxygénase, enzyme naturellement présente chez l’orge, et qui participe à la dégradation des acides gras, est supprimée, ce qui permet une conservation plus longue de la bière. Ces variétés sont reconnaissables car tous leurs noms commencent par «Ch» (Cha Cha, Cheerio, Charmay…). Elles sont cultivées dans un certain nombre de pays : Finlande, Suède, Danemark, France, Pologne, Russie, Ukraine, Royaume-Uni, mais sont pour l’instant réservées aux deux géants du secteur brassicole. Ce marché est donc assez fermé.
Les variétés Null-lox ont fait leur apparition il y a trois-quatre ans sur le marché français. Selon Gaëlle Derouault du cabinet de courtage Ceraco, elles représenteraient environ 10 % de la collecte des orges brassicoles de printemps française et sont essentiellement cultivées en région parisienne, en Champagne et en Bourgogne. La variété Chili a notamment totalisé 3,4 % des surfaces nationales d’orges sur la campagne 2011/2012. Secobra Recherches, « le spécialiste de l’orge en Europe » et leader dans l’obtention d’orges d’hiver, vient de se voir confier le droit de travailler la génétique Null-lox, Carlsberg étant un de ses actionnaires. La firme espère ainsi pouvoir combiner plusieurs programmes de recherche et, à terme, adapter le trait Null-lox aux orges d’hiver.