Les producteurs d'aliments du bétail entre développement durable et compétitivité
Le développement durable s'est imposé au cœur des débats de l'assemblée générale du Snia (Syndicat national de l'Industrie de la nutrition animale), le 4 juin au Mans. Un premier bilan de la «mission développement durable» (créée en 2009) a permis de mettre en lumière la constitution d'indices carbone pour près de 95 % des matières premières utilisées en alimentation animale, et ce afin d'évaluer leur surcoût en terme d'émissions carbone. Selon François-Christian Cholat, dirigeant de la société GAIC (fabricants d'aliments), «le coût du transport (en émission de carbone) est supérieur à celui de la production». «Espérons qu'enfin les promesses maintes fois formulées seront suivies d'effet», a indiqué Adolphe Thomas, président du Snia à propos des récentes annonces du président de la République à ce sujet. Outre les demandes relatives aux distorsions de concurrence, le syndicat a aussi réitéré sa demande de simplification des démarches administratives «trop complexes et parfois redondantes». Enfin en ce qui concerne la Loi de modernisation de l'Agriculture, et plus particulièrement la contractualisation, le président du Snia a souhaité «attirer l'attention du législateur sur l'importance de préserver la liberté de choisir de l'éleveur et de prendre en compte les spécificités de chaque filière».