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COT'Hebdo Oléoprotéagineux et coproduits
Les prix du colza sont stables à légèrement baissiers sur la semaine

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole), des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) et des légumes secs sur le marché physique français entre le 10 et le 17 juillet 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Photomontage tendance hebdo oléa
© Généré par l'IA.

Les prix du colza ont perdu 1 €/t entre le 10 et le 17 juillet sur Euronext et se sont légèrement repliés sur le marché physique français. La récolte française a bien avancé et les rendements sont décevants, même si la qualité semble correcte. Les points d’huile sont compris entre 43 et 44, selon un opérateur. La pureté est habituelle et seule l’humidité risque d’être un peu élevée au vu de la météo. Le marché connaît une forte rétention de la part des agriculteurs et l’activité est morose sur le marché français. Les primes évoluent d’ailleurs peu, et gagnent seulement 1 €/t sur les échéances juillet-septembre. Après la récolte française, c’est au tour de la récolte allemande d’être révisée à la baisse de 10 % d’un an sur l’autre par l’Union des coopératives allemandes à 3,8 Mt, ce qui a permis aux cours de rebondir sur Euronext après un plus bas atteint en milieu de semaine à 466 €/t.

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Les principaux marchés oléagineux mondiaux restaient aussi stables sur une semaine, malgré la publication du rapport USDA le 12 juillet, qui a révisé en baisse la récolte 2024 de soja aux États-Unis.

La météo et les conditions de culture favorables sur l’Amérique du Nord apportaient cependant une pression baissière, et ce d’autant plus que les chiffres de trituration de soja de la Nopa (association des triturateurs états-uniens) ressortaient inférieurs aux attentes du marché.

Cependant, la tentative d’assassinat du président des États-Unis Donald Trump le 13 juillet pourrait augmenter ses chances de réintégrer la Maison blanche, ce qui inquiète les marchés quant au devenir des relations commerciales entre la Chine et les États-Unis. Les marchés s’attendent donc à une demande chinoise importante sur les mois à venir, en anticipation.

Pour le moment, l’empire du Milieu se tourne préférentiellement vers l’origine Brésil, plus compétitive, avec 75 cargos achetés selon certaines rumeurs, et ce alors que les agriculteurs brésiliens sont peu vendeurs. La sole de soja prévisionnelle au Brésil a par ailleurs été révisée en baisse par l’analyste privé Michael Cordonnier, sous l’effet du recul de la rentabilité du soja, mais devrait rester en hausse par rapport à 2023.

Seul le canola voyait ses cotations rebondir malgré les excellentes conditions de culture sur les Prairies canadiennes et la révision en hausse de la production 2024 par l’USDA.

Du côté de l'huile de palme, les cours se sont légèrement appréciés. La hausse des incorporations d’huile végétale dans le diesel en Indonésie devrait occasionner une baisse des volumes disponibles pour l’exportation. Des pénuries de main-d’œuvre touchent les plantations et les usines en Malaisie. Autre facteur haussier, l’approche du phénomène climatique La Niña et les pluies pourraient pénaliser la production. En revanche, les exportations de la Malaisie sont dynamiques sur la première quinzaine de juillet et le pays a signé quatre accords commerciaux avec la Chine pour faciliter les échanges d’huile de palme.

Enfin, la canicule et la sécheresse touchent les cultures de tournesol et de soja en Ukraine. Les révisions en baisse des rendements de la part des analystes se sont succédé cette semaine. Mais la prudence reste de mise vu le stade encore précoce des cultures.

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Les prix du tournesol ont gagné entre 5 et 10 €/t sur le marché physique français. Le développement des plantes a un peu de retard et les chiffres officiels pourraient être surestimés. Peu d’affaires se concluent.

Adèle d’Humières

 

 

Protéagineux 

Renchérissement en pois

Les cotations de pois et de féveroles sur le marché physique français se font toujours très rares, faute de liquidité. On observe une hausse des prix en pois entre le 10 et le 17 juillet, compte tenu des inquiétudes quant à la récolte hexagonale. Il n'y a plus d'offre disponible sur l'ancienne récolte. 

Tourteaux 

Baisse généralisée des cours

Les prix des tourteaux ont reculé entre le 10 et le 17 juillet. Les tourteaux de soja OGM enregistraient la plus forte baisse. La prime pour les tourteaux de soja non OGM a cependant progressé de 10 €/t d'une semaine à l'autre (à 190 €/t sur août-septembre et 195 €/t sur octobre-décembre), ce qui a entraîné les prix des tourteaux de soja non OGM à la hausse sur le rendu Huningue. Les prix ont également perdu du terrain pour les tourteaux de tournesol. Les cours des tourteaux de colza ont reculé de façon moins prononcée. L'activité est soutenue en soja sur novembre-décembre, mais l'incertitude demeure sur le soja non-déforestant requis par l'Union européenne à partir du 1er janvier 2025.

Autres coproduits 

Dépréciation du son fin farine

Les prix des issues de meunerie en région Île-de-France ont été reconduits entre le 9 et le 16 juillet, exception faite du son fin pellet dont le cours baissier s'alignent sur celui du son fin farine. Le marché est vendeur, l'offre des meuniers étant supérieure aux besoins des fabricants d'aliments pour animaux en cette période estivale où le cheptel est au pré. La demande est cependant dynamique en son fin farine et en son fin pellet, sur fond de problématique logistique. Avec les moissons céréalières, les disponibilités en termes de camion et/ou de chauffeurs sont restreintes.

Les prix du son fin farine en Bretagne ont gagné 5 €/t entre le 10 et le 17 juillet. La demande des fabricants d'aliments pour animaux est quelque peu supérieure à l'offre meunière. En départ Isère, le cours du fin blé tendre est nominalement reconduit à 125 €/t en spot, faute de nouvelle affaire traitée.

Coproduits de l'amidonnerie

Marché calme

Les prix des drêches de maïs se déprécient de 3 à 4 €/t sur Saint Malo et Brest et 1 €/t en départ Gand entre le 10 et le 17 juillet. Il y a peu d'intérêt pour ce produit et le marché est très calme. Les prix de la drêche de blé reculent de 5 €/t sur Lestrem entre le 10 et le 17 juillet. Les prix du corn gluten feed ont perdu 11 €/t entre le 10 et le 17 juillet.

Coproduits laitiers

Sans évolution

Sur le marché physique français, les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale n'ont pas évolué sur le disponible entre le 11 et le 18 juillet, en l'absence de nouvelle affaire. Le marché est calme dans l'Hexagone sur la fin du mois de juillet. La tendance en poudre de lait sur août serait baissière.

Farine de poisson

Prix reconduits

En farine de poisson, les prix n'ont pas évolué entre le 10 et le 17 juillet et demeurent fermes. L'activité est plutôt calme.

Produits déshydratés

Cours sans évolution

Les prix de la luzerne et de la pulpe de betterave déshydratées sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 10 et le 17 juillet, sur un marché des plus calmes. La baisse des cours du blé pèse sur les cotations en pulpe de betterave. En luzerne déshydratée, les deuxièmes coupes se poursuivent.

Pailles et fourrages

Rien à signaler

Les prix des pailles et autre foin de Crau sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 10 et le 17 juillet. L'activité est des plus calmes. Les opérateurs surveillent les balles qui ont pu être constituées au moment où les récoltes étaient encore un peu humide, un phénomène d'échauffement pouvant détériorer la qualité nutritionnelle du fourrage (par pourissement) voire générer un incendie (par fermentation).

Adèle d'Humières et Karine Floquet

À surveiller

Soja

 

  • Bonnes conditions de cultures aux Etats-Unis, climat doux attendu dans les prochains jours.
  • Niveau des récoltes au Brésil et en Argentine.
  • Psychologie des marchés au sujet des relations Chine-Etats-Unis.

 

Colza 

 

  • Echos de rendements en France, récolte attendue proche des 4 Mt.
  • Quid de la récolte en Allemagne ?
  • Bonnes conditions de culture au Canada en canola.
  • Maintien de la faible demande à l'export et des triturateurs en canola canadien.

 

Tournesol

 

  • Niveau des prix de l'huile de palme à Kuala Lumpur.
  • Attention à la vague de chaleur qui frappe les pays de l'Europe de l'Est.
  • Bonnes conditions de cultures en France.

 

Kévin Cler

Rédaction Réussir

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