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Les pluies amènent un peu plus de sérénité

BLÉ TENDRE : le marché a-t-il trouvé son point d’équilibre ?

Réalisée autour de 80 % au 31 juillet, la moisson de blé tendre serait légèrement supérieure à 34 Mt selon les dernières estimations d’Arvalis-Onigc. Elle serait en retrait de 2 à 3 % sur celle de 2005, avec un rendement moyen national voisin des 70 q/ha (-1,5 q/ha sur l’an dernier). Les teneurs en protéines sont satisfaisantes, situées entre 11,5 et 12 % pour la plupart des régions. Les PS devraient être plus homogènes que l’an dernier et pourraient dépasser les 77-78 kg/hl localement. Les premiers résultats de temps de chute de Hagberg sont très satisfaisants, dépassant souvent les 300 secondes. Côté marché, l’origine française reste jugée trop chère par les importateurs. Ainsi, l’Égypte vient d’acheter 115.000 t aux États-Unis et 170.000 t au Canada. Selon les opérateurs, le marché semblerait avoir atteint un certain point d’équilibre depuis quelques jours, ayant intégré le facteur “baisse des rendements”. Il a désormais les yeux tournés vers les résultats des récoltes allemandes et britanniques.

MAÏS : retour à plus de calme

Avec le retour des pluies, le marché qui était devenu ces derniers temps essentiellement spéculatif s’est rassuré. Et par voie de consèquence, s’est sensiblement calmé au nord Loire, les craintes de stress hydrique demeurant toutefois au sud Loire.

BLÉ DUR : activité réduite

Selon Arvalis-Onigc, les rendements sont très hétérogènes ; la moyenne nationaleentre 45 et 46 q/ha(- 2 q/ha par rapport à 2005).La production nationale resterait voisine de celle de l’an dernier (supérieure à 2 Mt), grâce à une augmentation importante des surfaces. Si le taux de grains mitadinés est très bas (sauf parfois en région Centre), les autres caractéristiques qualitatives (grains mouchetés, fusariés) sont partout excellentes. Les teneurs en protéines entre 13,5 et 15 % sont très satisfaisantes. Côté marché, peu d’offres et d’ailleurs peu de demandes. Les acheteurs italiens sont désormais en vacances d’été après avoir procédé à des achats d’origine espagnole (160 E/t fob Séville), tandis que la faiblesse du dollar handicape actuellement nos possibilités de vente sur le Maghreb.

ORGE DE MOUTURE : quand les fab reviennent sur le marché…

Selon Arvalis-Onigc, les rendements des orges d’hiver sont hétérogènes (entre 55 à 80 q/ha), avec une moyenne nationale proche de 67 q/ha (-2 q/ha sur l’an dernier). La production est estimée autour de 7,3 Mt avec des qualités jugées satisfaisantes. Les récoltes d’orges de printemps, présentent des rendements hétérogènes, mais comparables en moyenne à ceux de 2005. La production reste estimée à 2,9 Mt (-10 % sur l’an dernier suite à la baisse des surfaces). Côté marché, on note dans l’Ouest une certaine reprise de l’intérêt des fab en raison de la cherté du prix du blé.

ORGE DE BRASSERIE : fermeté toute nominale

Selon Arvalis-Onigc, les teneurs en protéines des orges d’hiver seraient comprises entre 10 et 11,5 %.Les calibrages seraient bons à très bons (entre 70 et 90) et les PS globalement satisfaisants (entre 64 et 70 kg/hl). Côté marché, la fermeté se maintient nominalement. Mais, on attend d’avoir une idée plus précise sur les résultats des récoltes européennes.

ENGRAIS : forte pression sur les prix

Malgré la morte saison et une activité plutôt calme, les prix des engrais (cf. page 7) ne s’allègent pas globalement. La fermeté des matières premières (énergie en tête) ne laisse pas présager un quelconque recul à court terme. Dans ce contexte, les fabricants européens d’ammonitrate gèrent la hausse progressivement pour éviter, comme l’an dernier, une explosion soudaine des prix. Seuls les cours de l’urée (et des solutions azotées) sont à la baisse, en raison d’une demande internationale faible en ce moment.

OLÉAGINEUX : désespérément calme

L’écart affiché la semaine dernière entre les positions acheteur et vendeur tend à se limiter en graine de colza. Offre et demande ont néanmoins toujours du mal à trouver un terrain d’entente et les échanges sont très rares. Notons que le marché du colza est sous pression en Allemagne en raison de l’amélioration des perspectives de production (4,8 Mt attendues). Cette tendance influence le marché français. Le marché est quasi inactif en tournesol.

TOURTEAUX : échanges limités

Le repli des cours du soja sur Chicago est en partie compensé, en France, par la progression des coûts de fret et la fermeté de la prime Fob au Brésil. Dans ce contexte, les prix des tourteaux de soja cèdent un peu de terrain sur la semaine. Le marché se limite à de petites affaires concentrées sur la période hivernale.

Les cours des tourteaux de tournesol gagnent du terrain, en particulier sur la prochaine campagne. Les transactions sont peu fréquentes compte tenu du manque de disponibilités sur le rapproché. Il devient également difficile de se procurer des tourteaux de colza en dispo. Les cours enregistrent donc une pointe de fermeté sur le court terme en dépit d’une activité limitée. Notons par ailleurs une pénurie de tourteaux de lin belges sur le rapproché en raison de fermetures temporaires de plusieurs usines.

ISSUES DE MEUNERIE : Sans affaires

Un marché équilibré mais sans affaires qui devrait rester calme jusqu’au 15 août. En l’absence d’offre les cours restent fermes.

DÉSHYDRATÉS : peu animé

Quelques petites affaires se traitent en pulpes de betterave sur des niveaux de prix sans grand changement en 1ère main, mais en nette hausse en revente. Cours tenus en luzerne déshydratée malgré une activité réduite.

CO-PRODUITS : tension en poudre de lait

Des affaires ont été traitées sur août en poudre de lait. Le marché reste ferme compte tenu du manque de disponibilités. La collecte de l’UE a en effet été faible et l’épisode caniculaire n’arrange rien. En face, certains consommateurs ont encore des besoins à couvrir. L’activité est cependant loin d’être débordante. Marché tenu en lactosérum. En PSC, les cours sont fermes et suivent l’évolution du marché des céréales. Peu d’affaires à noter. Les prix des corps gras n’évoluent pas. L’activité est réduite. Le marché des farines de poisson reste ferme. Pas de changements en pailles et fourrages.

PRODUITS DIVERS : attentisme

En graineterie, le marché est calme. Les prix sont reconduits dans l’attente de la fin des récoltes. Le millet frémit à la hausse. En graines fourragères, le prix de la luzerne se raffermit après des ventes sur l’AR. Les craintes liées à la sécheresse persistent en trèfle violet. En légumes secs, la fermeté perdure en pois chiche et gagne le marché des lentilles canadiennes, dont la récolte est menacée par le manque d’eau.

PROTEAGINEUX : évolution irrégulière des cours des pois fourragers

Le marché des pois évolue de manière irrégulière selon les origines. Dans le Calvados et l’Eure-et-Loir, les prix perdent du terrain, les consommateurs s’étant détournés de cette matière première. Les Fab ont en effet procédé à des reformulations diminuant l’incorporation de pois. En Champagne, les cours, qui ont nettement progressé au cours de la semaine engrangeant jusqu’à 4 E/t, repartent à la baisse à la faveur d’un retour des vendeurs. Quelques affaires continuent de se traiter sur des niveaux de prix qui restent haussiers sur la semaine. Des bricoles se concluent également au départ de la Seine-et-Marne à destination des Fab bretons. La déception concernant le niveau des rendements – la récolte étant achevée dans la plupart des régions – entretient néanmoins un fond de fermeté sur l’ensemble du marché. Côté qualité, le ramassage semble avoir pu se faire, d’une manière générale, dans de bonnes conditions. C’est également la baisse de productivité qui tire les cours à la hausse sur Rouen, en féveroles qualité humaine.

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