JTIC / Blé-farine-pain
Les JTIC 2010 accueillent les professionnels de l’Est
L’événement annuel renforce son ouverture internationale. Une occasion rêvée de briller pour la filière française
PROFESSIONNELS de la filière blé-farine-pain, révisez votre anglais ! Les JTIC prennent une dimension internationale en 2010. Organisée en partenariat avec l’IAOM Eurasie (International association of operative millers), cette 61e édition, qui se déroulera du 13 au 15 octobre à Reims, sera « l’occasion de mettre en avant le savoir-faire des professionnels français auprès de décideurs, et investisseurs potentiels, au-delà de nos frontières » explique avec enthousiasme Jean-Marie Poncey, président de l’Aemic (Association des écoles de métiers des industries céréalières) qui coordonne ce rendez-vous. L’IAOM, qui propose chaque année quatre salons professionnels sur divers continents, drainera un pool de 400 meuniers d’Europe centrale, de l’Est et de Russie, « mais également des chefs d’entreprise des filières locales », se réjouit Jean-Marie Poncey. Au total, les organisateurs tablent sur 3.000 visiteurs sur deux jours. « Nous voyons cet événement comme un coup de pouce à la filière pour commercialiser à l’international et toucher de nouveaux interlocuteurs. Pour que ce rendez-vous soit un succès, tout le monde doit se mobiliser ! »
Un espace d’exposition à nouveau étendu
« Nous nous lançons dans une aventure risquée », confie Jean-Marie Poncey, épaulé dans ce nouveau défi par Nelly Duprat responsable événementiel et Recrutement. L’association se donne les moyens de négocier au mieux ce virage international : les conférences, réalisées en français, feront l’objet d’une traduction simultanée en russe et anglais. Un commercial a été recruté pour préparer l’évènement. Nikolay Baltadzhi assurera la prospection, pour attirer un maximum de visiteurs, d’exposants et mobiliser les sponsors. D’origine russe, il maîtrise aussi le français et l’anglais. L’IAOM devrait attirer 20 à 30 nouveaux exposants en plus de la centaine enregistrée en 2009. L’Aemic a de fait réservé 30 % de surface supplémentaire au palais des congrès de Reims, où les JTIC se dérouleront pour la seconde année. Le salon s’étendra donc sur 2.500 m2.
Appel à la mobilisation
Pour modérer le coût des prestations, repas, soirée de gala et d’ouverture notamment, l’association propose un système de sponsoring. Différents packs, correspondant à des niveaux d’engagement, seront proposés aux sponsors qui, en contrepartie, seront mis en avant. « L’idéal serait qu’une fois l’entrée acquittée, les visiteurs puissent participer gratuitement à tous les évènements parallèles » ambitionne Jean-Marie Poncey.
« Ces journées offriront un accès à de nouveaux clients, pour un budget bien inférieur à celui d’une prospection pour un développement à l’international. C’est l’occasion de se lancer », assure le président de l’Aemic. « A chacun de savoir saisir et exploiter au mieux cette opportunité » insiste-t-il en invitant les exposants à faire preuve « de dynamisme et d’originalité pour attirer les visiteurs sur leur stand et les séduire ». Hormis les retombées commerciales logiques, l’audace sera une nouvelle fois récompensée par les organisateurs dans le cadre du Challenge exposants. Des espaces ateliers seront, comme l’an passé, mis à la disposition des participants pour promouvoir leur activité ou leur produits par exemple. Mais « n’oubliez pas de générer le buzz pour faire le plein de spectateurs », invite Jean-Marie Poncey.
Des journées axées sur la filière meunière
Du fait de la présence de leurs hôtes internationaux, les JTIC prennent une orientation clairement meunière cette année. La planification des conférences respecte une logique de filière avec une demi-journée consacrée à chaque maillon. Arvalis-Institut du végétal prend en charge celle dédiée aux blés et l’Inra coordonnera les interventions relatives à la farine, abordée sous l’angle de la valeur meunière. Une matinée sera consacrée à la mise en avant du pain français.
Pour l’avenir ? « Nous cherchons à institutionnaliser ce rendez-vous international. » En jeu : le renouvellement du partenariat en 2011, avec les représentants du Moyen-Orient et d’Afrique cette fois. Tout dépendra du succès de 2010. « Nous avons besoin de l’aide de l’ensemble de la filière », insiste Jean-Marie Poncey. La balle est dans notre camp.