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Les Français, premiers exportateurs européens de farine

Troisième producteur européen, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni, avec près de 665.000 t vendues en 2008, la France reste le premier exportateur européen devant l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas.
    Les farines françaises ont alimenté 90 pays différents en 2008. L’Union européenne reste sa principale destination. Elle absorbe en moyenne près d’un tiers des ventes (192.000 t en 2008). La France est cependant plus tournée sur les marchés pays tiers que ses concurrents européens. Les ventes intracommunautaires représentent ainsi 55 % des exportations belges, avec notamment 80.000 t parties vers la France en 2008. Pour l’Allemagne, ce ne sont pas moins de 70 % de la production qui sont destinés à alimenter les autres états membres. Quelque 60.000 t de farines germaniques sont d’ailleurs arrivées dans l’Hexagone en 2008. Les ventes néerlandaises aux utilisateurs français ont, pour leur part, atteint 20.000 t. A titre de comparaison, les ventes françaises à destination de la Belgique, de l’Allemagne et des Pays-Bas se sont portées, respectivement, à 41.000 t, 26.000 t et 67.000 t en 2008.
    Hors UE, l’Angola, qui a concentré 15,9 % ­des exportations des meuniers français en 2008, s’impose depuis plusieurs années comme une destination phare. La Libye (11,9 % en 2008), qui reste dans le trio de tête, se montre plus versatile dans le choix de ses fournisseurs. La Guinée, Cuba, le Tchad, la République démocratique du Congo, destinations récurrentes, représentent, en cumulé, environ un tiers des ventes. Si les exportateurs français sont parvenus à endiguer le recul tendanciel de leur activité depuis 2005, grâce à une diversification des destinations, leur performance reste dépendante de la conjoncture, dans un marché de plus en plus concurrentiel. Le Kazakhstan, premier exportateur mondial de farine, assoit sa position d’année en année. La Turquie joue également un rôle prépondérant dans les échanges internationaux, mais ses exportations de farines constituent encore une variable d’ajustement de l’équilibre de son marché intérieur céréalier. En effet, le gouvernement acoorde ou non des subventions à l’exportation selon le niveau de sa récolte. L’Ukraine pourrait quant à elle être une concurrente sérieuse dans la mesure où ses moulins sont sous exploités, qu'elle dispose d'un fort potentiel de développement de sa production de blé et a montré sa capacité d'adaptation rapide. Mais le pays demeure très dépendant de sa production en blé, elle-même liée aux aléas météorologiques.
    Notons que le pays est en cours de négociation avec l'UE pour un accord de libre-échange. Les meuniers exportateurs ont, à cet égard, fait par à la Commission
européenne de leurs inquiétudes “ devant la possibilité d’une libéralisation complète du commerce de la farine entre l’UE et l’Ukraine ” et invitent à la vigilance quant aux “ subventions à l'exportation dont pourraient bénéficier les meuniers ukrainiens ”. Un accord partiel, qui exclurait les produits transformés en contrepartie d'une hausse des quotas d'importation dans l'UE d'orge et de blé, pourrait être conclu.

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