Conjoncture
L’emploi se maintient
Le point sur le dynamisme des embauches, bon indicateur de la vitalité du secteur
ORGANISATRICE DES Journées techniques des industries céréalières (JTIC), l’Aemic (Association des anciens élèves des écoles des métiers des industries céréalières) met également au service des entreprises son expertise en matière de recrutement. Une activité qu’elle mène depuis 1990 et qui occupe 80 % du temps de l’équipe.
Depuis un an, l’association a géré 400 offres d’emploi. En parallèle, ce sont autant de CV qui ont été sélectionnés et transmis aux entreprises. 200 candidatures sont par ailleurs parvenues “en direct” aux sociétés. Les adhérents à l’Aemic en phase de recherche ou de veille reçoivent en effet, toutes les trois semaines, une liste des postes à pourvoir. Libre à eux de postuler. En amont, quelque 100 entretiens ont été menés par la responsable du service, Catherine Matt. Soit un rythme de 2 à 3 rendez-vous par semaine ! Ces échanges ont permis l’embauche de 50 personnes. Un résultat similaire à celui de l’exercice précédent, même si les périodes porteuses étaient un peu décalées au cours de l’année. « En 2006, nous avions ressenti un effet élection », illustre Catherine Matt. Cette année, la crise économique a déjà eu un premier écho sur l’activité de l’association : « Pendant une semaine nous n’avons reçu aucune offre ! L’illustration, sans doute, d’un choc psychologique de la filière », analyse Catherine Matt, qui s’attend néanmoins à des effets plus marqués dans le futur. Mais depuis ce gros passage à vide, le rythme des propositions s’est accéléré. Sept jours avant le lancement des 59 es JTIC, plus d’une vingtaine de postes étaient ouverts à d’éventuels entretiens dans le cadre du Forum emploi, organisé par l’Aemic en marge des deux journées de conférences.
Les meuniers toujours recherchés
Le marché de l’emploi est toujours marqué par une pénurie de meuniers et de commerciaux. Une tendance qui se perpétue depuis dix ans. Par ailleurs, le nombre de postes à pourvoir en boulangerie-viennoiserie-pâtisserie s’est étoffé en 2008. « Nous avons eu un bon retour des directeurs des ressources humaines du secteur suite à notre participation, en mars, au salon Europain », explique Catherine Matt. A noter également, le lancement d’une nouvelle catégorie d’offres d’emplois qui s’étendent désormais à l’univers du “Traiteur”.
L’ouverture du service placement à d’autres formations que l’Ensmic (Ecole nationale supérieure de meunerie et des industries céréalières), l’école d’ingénieurs (aujourd’hui baptisée Polytech’Paris-UPMC) et le Cnam, initiée en 2007, ne progresse que doucement. Pour dynamiser cette évolution, l’équipe de l’Aemic étudie la possibilité d’organiser, pour l’ensemble du monde céréalier, un salon de l’emploi de plus grande envergure. Affaire à suivre !