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Légère hausse des prix du blé tendre, la production en Russie revue à la baisse ?

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts du fret fluvial sur le marché physique français entre le 4 et le 11 septembre 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Légère hausse des prix du blé tendre, la production en Russie revue à la baisse ?
© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre sur Euronext et le marché physique français ont gagné un peu de terrain entre le 4 et le 11 septembre, conséquence de nouvelles inquiétudes quant à la production 2024 en Russie.

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Les autorités locales rapportent des rendements moins bons qu’espéré dans l’oblast de Rostov. Par ailleurs, les stocks de blé en Ukraine seraient inférieurs à ceux observés l’an dernier à pareille époque, faisant dire à des opérateurs locaux que les prix pourraient augmenter dans le pays au cours des prochaines semaines. Néanmoins, la compétitivité de l’origine russe continue de tempérer le mouvement haussier sur Euronext. En France, signalons une petite hausse des primes portuaires. Ceci en raison d’un intérêt acheteur qui s’intensifie quelque peu. Les chargeurs procèdent à quelques couvertures, sachant qu’une certaine rétention en culture est rapportée. Toutefois, le départ région continue de mieux rémunérer que le rendu portuaire. Sur le marché intérieur justement, la meunerie se positionne sur la récolte 2024, mais les lots de qualité sont difficiles à trouver. Elle commence également à regarder la récolte 2025. Des transactions se concluent tout de même, les OS ayant désormais davantage de visibilité sur l’offre dont ils disposent. Du côté de la nutrition animale, la différence de prix entre le rendu Pontivy-Guinguamp et le rendu Île-et-Vilaine est revenue à un niveau normal, soit 4 €/t, contre 3 €/t précédemment. Un courant d’affaires est rapporté. Notons un intérêt de la Belgique et des Pays-Bas en blé. Les primes dans le quart nord-est de la France évoluent en légère baisse, contrairement aux autres régions, l’origine hexagonale devant rester compétitive afin de satisfaire l’intérêt des clients du nord-UE. Enfin, le blé français reste peu concurrentiel aux yeux des clients espagnols.

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Les coûts du fret fluvial n’ont pas évolué sur le bassin de la Seine entre le 4 et le 11 septembre, en raison d’un manque cruel d’activité depuis le début août, et ce jusqu’à nouvel ordre. Sur le bassin du Rhin, les prix sont également nominalement reconduits.

Le Port autonome de Strasbourg (PAS) a présenté, le 4 septembre, son plan stratégique 2024-2028, qui comprend un « projet de hub multimodal sur le terminal à conteneurs Sud ». Premier port français du Rhin et second port fluvial hexagonal après celui de Paris, le PAS souhaite renforcer la complémentarité entre modes de transport, après les épisodes de basses eaux sur le Rhin survenus en 2018 et 2022 qui avaient pénalisé l’activité fluviale, explique l’AFP. Grâce à cet investissement de 70 M€, le PAS table ainsi sur un « doublement du trafic ferroviaire d’ici 2030-2035 », a précisé Claire Merlin, sa directrice générale, lors de la conférence de presse. Le tonnage qui a transité par la voie ferrée en 2023 s’est élevé à 900 000 t (principalement des conteneurs), loin derrière les 6,2 Mt qui ont été acheminées par le fleuve (principalement des céréales et des matériaux de construction) grâce à ses trois portiques dédiés.

Kévin Cler et Karine Floquet

Maïs

Peu d’évolution

Les prix du maïs n’ont guère évolué entre le 4 et le 11 septembre. Au niveau hexagonal, les échanges se réveillent timidement en nouvelle récolte. Un intérêt des FAB français, espagnols et italiens se manifeste également. Des affaires se concluent également, en camions et en trains, dans le quart nord-est de l’Hexagone. Dans le Sud-Ouest, le développement des cultures prend du retard, et les premières coupes risquent de ne pas survenir avant la fin septembre, à cause du temps frais et humide, selon des sources locales. Cela crée une certaine tension sur le marché, alors qu’un courant de demande est présent.

Orge fourragère

Léthargie totale en portuaire

Les primes portuaires évoluent peu en orge fourragère, toujours estimées à -30 Acheteur environ indexées sur l’échéance décembre du contrat blé tendre Euronext. Ceci en raison d’une activité au point mort, l’origine française n’étant pas compétitive sur la scène internationale. Sur le marché intérieur, de petites transactions se concluent, correspondant le plus souvent à des minima techniques. Le départ région continue d’être plus rémunérateur que le rendu portuaire. Sur la scène mondiale, la Chine a demandé à ses importateurs de stopper leurs achats d’orge, rapporte Bloomberg.

Orge de brasserie

Marché inerte

Les prix de l’orge de brasserie ont reculé en récolte 2024 et ont progressé en récolte 2025, toutes variétés confondues. Acheteurs et vendeurs se regardent en chiens de faïence. L’écart tarifaire entre offre et demande s’élève aux alentours de 5 €/t.

Blé dur

Légère augmentation des prix au Canada

Les cotations du blé dur sont reconduites, faute d’activité marquée. Sur la scène internationale, des analystes privés rapportent une légère hausse des cotations au départ du Canada. Reste à savoir comment le marché physique français va être impacté. La récolte canadienne est en cours et à suivre de près.

La rédaction

À surveiller

Blé

  • Niveau des prix au départ de la Russie.
  • Fin des récoltes de printemps en Russie.
  • Dynamique des exportations russes et ukrainiennes.
  • Rapport USDA du 12 septembre : niveau de la production de la Russie, des États-Unis, de l’Australie, de l’Argentine et de l’UE.
  • Fin des récoltes de printemps aux États-Unis.

Orges

  • Maintien de la léthargie des exportations françaises.
  • Conditions de culture en Australie.
  • Intérêt acheteur des brasseurs.

Maïs

  • Rapport USDA du 12 septembre : niveau de la production aux États-Unis, en Argentine et au Brésil.
  • Maintien des bonnes conditions de culture en France.
  • Coup de froid dans les pays de l’Est.

Kévin Cler

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