Marché des matières premières agricoles
Le soja des Etats-Unis reconnu durable par la Fefac
Le programme SSAP pour la durabilité des sojas des Etats-Unis vient d’être certifié conforme aux directives d’approvisionnements mis en place par la Fefac pour les sojas importés dans l’UE, dans leur version 2021. Les Etats-Unis se placent en concurrents des pays sud américains.
Le programme SSAP pour la durabilité des sojas des Etats-Unis vient d’être certifié conforme aux directives d’approvisionnements mis en place par la Fefac pour les sojas importés dans l’UE, dans leur version 2021. Les Etats-Unis se placent en concurrents des pays sud américains.
Le programme d’assurance de la durabilité du soja des Etats-Unis (SSAP) a passé avec succès la certification construite par la Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac) pour la durabilité des approvisionnements de la nutrition animale européenne. Il s’agit du 15e schéma à obtenir cette reconnaissance, soutenu par ITC (International Trade Center), une des agences de l'Organisation des Nations unies (ONU).
L’un des points clés de tous ces schémas est la non conversion des sols, que ce soit des terres forestières ou des habitats naturels, au pire à partir de 2020. SSAP (soy sustainable assurance protocol) est une certification par tierce partie, mise en place en 2013 et qui s’est peu à peu étendue aux Etats-Unis. Elle s’appuie sur ces critères de non conversion de terres et de la conservation des sols, mais intègre aussi la re-plantation d’arbres, l’efficacité énergétique, la limitation de l’érosion, la réduction des émissions de gaz à effet de serre … « Il s’agit de l’un des plus importants programmes de contrôle de la durabilité dans le secteur agricole. Il traite de la biodiversité, des pratiques de production durables, de la santé publique et de la santé au travail, de l’amélioration continue des pratiques agricoles », estime Abby Rinne, la directrice du développement durable de l’Ussec (US Soybean Export Council) qui porte le SSAP.
Le soja états-unien représentait 18 % des importations de l’UE en 2020
Les exportateurs états-uniens veulent aussi s’appuyer sur une de ses particularités : sa taille. Il est en effet porté par l’association nationale des planteurs de soja (United Soybean Board) ce qui lui a permis, l’an dernier d’atteindre les 100 millions de mètres cubes de soja exportés depuis 2013. « Actuellement près de 80 % des exportation de soja états-unien en Europe sont contrôlées dans le cadre de ce programme », explique l’Ussec.
L’origine Etats-Unis représentait l’an dernier 18 % des importations de soja de l’UE (tourteaux et graines confondus), en troisième position derrière le Brésil (39 %), l’Argentine (28 %), des origines comme l’Inde, l’Ukraine ou l’Afrique se partageant les 15 % restants. Les Etats-Unis veulent profiter des nouveaux impératifs de durabilité que veut atteindre l’UE dans les dix prochaines années, notamment la fin de la déforestation importée, tout en répondant à des questions géopolitiques comme les achats chinois.
La France est encore plus friande des sojas brésiliens que la moyenne européenne, mais ce nouveau schéma de certification reconnu durable pourrait tenter certains opérateurs qui ne sont pas concerné par le non-OGM. La prime pour un soja durable est actuellement entre 3 et 5 €/t contre plus de 200 €/t de façon régulière pour la prime non OGM.
Le RTRS, table ronde internationale pour le soja durable, vient par ailleurs de lancer une nouvelle version de ses standards. Ses membres ont également commencé à travailler sur des standards de maïs durable.