Aller au contenu principal

Le SNBI représente 250 producteurs artisanaux sur 1 130 brasseries en activité

Le Syndicat national des brasseurs indépendants tenait, le 21 avril, son assemblée générale. Retour sur les enjeux avec son président Jean-François Drouin.

Le rassemblement à Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle) des brasseurs indépendants a été l’occasion d’un bilan politique et économique de la filière. Le président du Syndicat national des brasseurs indépendants (SNBI), Jean-François Drouin, juge que la situation se présente bien, puisque moins d’un an après sa création, en juin 2016, l’organisation compte 250 brasseurs dans la tradition artisanale. Et les indépendants ont énormément de sujets à traiter. Ils craignent que l’accès à la profession soit à l’avenir réglementé, par le biais de formations à la qualité obligatoires ou d’un label, voire de permis de brasser. Ils dénoncent la fraude des bières locales qui n’ont qu’une étiquette, sans brasserie derrière (un cas vu sur le bassin d’Arcachon). Sur la classification des bières, le SNBI voudrait établir un code des usages, comme en boulangerie-pâtisserie. Les artisans souhaiteraient faire de la bière en fût de chêne, comme pratiqué autrefois. Ou introduire du lactose dans la bière pour l’adoucir, un ajout banni dans le décret paru le 17 novembre 2016.

Explosion du nombre de brasseries artisanales

Sur le Salon des brasseurs qu’ils organisaient, le 22 avril, sur le même lieu, les indépendants ont noté l’engouement pour leur métier. On recense une création de brasserie par jour en France, et les organisations syndicales sont submergées de demandes. Aujourd’hui, la France compte 1 130 brasseries, et le SNBI représente environ 7 % des volumes produits (15 à 21 Mhl par an, selon les sources). Pour le SNBI, les volumes des industriels sont stables, « au mieux », tandis que ceux des artisans de la bière augmentent de 1 à 2 % l’an. « Le public demande du goût dans la bouteille, de la naturalité, du local, et notre progression va leur prendre des parts de marché », explique Jean-François Drouin. Si un brasseur indépendant sur six ne passe pas le cap des cinq ans, les petites structures ont souvent une belle croissance, grâce au soutien de leur clientèle. Ces entreprises ont parfois du mal à fournir la demande, en revanche, indique le président du SNBI.

« Les industriels regardent leur bas de bilan, mais les brasseurs artisanaux sont passionnés. »

Les plus lus

Prix du soja sur le CBOT depuis le début de l'année 2025.
Le marché du soja au cœur de la tourmente en cette année 2025

Le Cyclope 2025 a été présenté à la presse, le 13 mai. Ce rapport annuel sur les grands marchés mondiaux des produits de base…

Paysage en mai, diversité culturale, bocage, haies, colza en fleurs, orge.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché au ralenti dans l’attente de la nouvelle récolte

Début mai et ses ponts successifs mettent les transactions de matières premières bio en pause, avec néanmoins quelques…

Image d'un chargement de blé sur un cargo dans un port maritime.
Marché céréalier : l'Égypte s'intéresse au blé français, qu'en est-il de la Chine ?

 À l’issue de son conseil spécialisé mensuel, FranceAgriMer a présenté le 14 mai à la presse, la situation des marchés…

Carte de la mer noire avec des flèches qui représentent les échanges de blé en mer Noire avec un graphique des cours du blé et le logo du CME Group
Le CME relance un contrat blé en mer Noire avec un indice Argus Media

CME Group, leader des marchés dérivés, lance un nouveau contrat à terme sur le blé de la mer Noire, effectif en juin. Ce…

Photo d'un champ d'orge en gros plan
Orge 2025-2026 : Agreste annonce des surfaces en baisse malgré des conditions de semis favorables au printemps

Après des conditions de semis difficiles et humides pendant l’automne, les cultures d’orges d’hiver bénéficient d'une météo…

De gauche à droite, Christophe Michaut, market manager acidifiant et aquaculture de Vitalac Biotech, et Jean-Baptiste Leménager, responsable d’exploitation de Sea Invest à Montoir-de-Bretagne.
Nutrition animale : comment éviter les surcoûts liés à la contamination aux salmonelles dans les silos portuaires ?

Quelque 64 centimes d’euro par tonne de tourteau de soja : c'est le coût de la maîtrise des contaminations en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne