Le Portugal plus que jamais acheteur de céréales françaises
Le Portugal est déficitaire dans toutes ses productions agricoles, sauf les légumes frais et le beurre, et c’est en blé et en maïs qu’il l’est le plus. Son besoin d’importer ces céréales est d’autant plus pressant cette année qu’il a durement souffert de la sécheresse qui a sévi de la fin 2004 à la récolte, rapporte l’AGPB dans sa lettre d’information mensuelle “Blé Contact”. Globalement, la production portugaise de blé (blé tendre + blé dur) a régressé de 181.000 tonnes en 2004 à 68.000 tonnes en 2005 et celle de maïs de 762.000 à 678.000 tonnes. La France est traditionnellement le premier pays à contribuer au comblement du déficit céréalier portugais. En 2004/2005, 67 % des importations de blé du Portugal étaient d’origine française, ainsi que 75 % de ses entrées de maïs et 44 % de ses achats d’orge. Ces performances ont toutes les chances d’être maintenues, sinon accrues, sur cette campagne 2005/2006. D’une part, l’Espagne, devenue ces dernières campagnes un fournisseur de céréales non négligeable du Portugal, a elle aussi été très affectée par la sécheresse. D’autre part, il s’avère difficile d’acheminer vers la péninsule ibérique les stocks de céréales constitués l’année dernière en Europe centrale, bien que la Commission européenne ait décidé d’en subventionner fortement le transport.