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Le groupe coopératif landais Maïsadour revient dans le vert

Après un exercice déficitaire de 20 M€ l’an dernier, les dirigeants de Maïsadour ont présenté, le 5 décembre à Saint-Pierre-du-Mont (Landes), un retour au bénéfice.

© DR Maïsadour

Malgré 8,8 % de baisse du chiffre d’affaires dus à la crise aviaire et la modeste récolte de céréales, Maïsadour affiche un résultat net de 4,8 M€ sur 2016/2017 arrêté au 30 juin et un excédent brut d’exploitation à 39,3 M€ (+10 % sur un an).

« Nous sommes passés par une année difficile encore », a expliqué Philippe Carré, directeur général. La coopérative a subi une forte sécheresse sur 2016, avec 700 000 t de maïs collectées (750 000 t à l’automne 2017), selon Michel Montet, directeur Productions végétales.

L’épizootie (poulets et canards) a pesé sur l’activité Nutrition animale. La branche pèse 14 % du chiffre d’affaires. « Le groupe a commercialisé 150 000 t d’aliments pour animaux de moins que l’an passé », a précisé Jean-Louis Zwick, directeur Nutrition animale, soit 630 000 t. « Les quantités récoltées étaient suffisantes pour fabriquer malgré la mauvaise récolte, a-t-il détaillé. Mais nous n’avions pas autant de consommateurs en face. » D’où un manque à produire par rapport à 2014/2015 (300 000 t d’aliments Canards).

L’épidémie aura coûté 30 M€ au groupe, après 20 M€ l’an passé. La coopérative a mis 3 M€ dans un dispositif de biosécurité, pour protéger 1 000 producteurs de palmipèdes à foie gras et volailles. Mais « il faudra trois à cinq ans pour rééquilibrer la production », prévoit Jean-Louis Zwick. Et le niveau ne sera pas retrouvé, sachant que la production de foie gras excédait jusqu’ici la consommation.

La crise s’est traduite par un plan d’économie générale, pour assainir la situation financière, avec des foyers de pertes redressés (le saumon par exemple).    

Des progrès en semences oléagineuses

La branche Céréales/Agrofournitures représente 20 % de l’activité du groupe, et les semences 10 %, sur les 51 % du pôle agricole. La coopérative a bénéficié sur cet exercice d’un relais de croissance dans les ventes de semences de tournesol et colza à l’est de l’Europe (+5 %), principalement en Ukraine.

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