Meunerie
Le gouvernement algérien sanctionne certains minotiers nationaux
Ayant achevé l’audit commandé dans le cadre de la préservation des réserves de change et de la rationalisation des importations de céréales, le gouvernement algérien a décidé la fermeture immédiate de 45 minoteries (leurs noms n’ont pas été rendus public). Le directeur général de l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales) a également été suspendu. Au 17 juillet, un nouveau directeur n’avait pas encore été nommé.
Pas de pénurie attendue
Dans le cadre de cet audit, les autorités ont constaté des dépassements de la part de certaines minoteries quant à leur capacité de production effective, et des surfacturations en vue d’obtenir des quotas subventionnés supplémentaires. La surcapacité des installations minotières à l’échelle du pays (le double des besoins réels, selon certains observateurs) est connue. Pour y remédier, l’OAIC accordait aux moulins un quota de blé subventionné, correspondant à 40 % de leur capacité de production, afin de réguler le marché de la farine et d’éviter la surproduction. Certains moulins contrevenants ont été tentés, soit de tricher sur leur capacité réelle, soit de laisser des lignes de production inutilisées afin d’optimiser le fonctionnement des lignes restantes. « Par ailleurs, quelques moulins construits récemment, contre toute logique économique compte tenu de la surcapacité déjà existante, étaient à l’arrêt car ils n’avaient pas reçu l’agrément pour être approvisionnés par l’OAIC », fait remarquer Roland Guiragossian, spécialiste de l’Algérie à France Export Céréales.
En raison des surcapacités existantes, ce dernier ne pense pas qu’il puisse y avoir rupture d’approvisionnement sur le marché de la farine.