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Bioénergies
Le bioéthanol devient peu à peu un produit de grande consommation

L’ÉDITION 2010 du Mondial de l’automobile, qui s’est déroulé du 30 septembre au 17 octobre à Paris, Porte de Versailles, a pris le virage de l’avenir avec le slogan “le futur, maintenant”. Hybrides, thermiques ou électriques, les véhicules dits “propres” dotés des dernières innovations en matière de respect de l’environnement ont en effet tenu le haut de l’affiche, avec des animations gratuites comme le centre d’essais de voitures électriques ou le centre d’initiation à l’écoconduite. Une exposition consacrée aux nouvelles énergies a réuni, aux côtés des constructeurs, des acteurs des filières vertes comme les équipementiers spécialisés ou les fournisseurs d’énergies alternatives. Ainsi la filière française du bioéthanol était présente au salon, comme les années précédentes, pour expliquer au grand public les avantages de ce carburant végétal plus écologique et plus économique. « De plus en plus les questions portent sur le “comment”, alors qu’en 2008, en pleine crise alimentaire, elles portaient beaucoup sur le “pourquoi” », constate Sylvain Demoures, secrétaire général du Syndicat national des producteurs d’alcool (SNPAA).

Un intérêt grandissant pour l’E85 et les véhicules Flexfuel
    Une conférence organisée le 13 octobre sur le mix énergétique par le Club des voitures écologiques a réuni les représentants de carburants alternatifs comme la filière bioéthanol, le GPL (gaz de pétrole liquéfié) et le GNV (gaz naturel pour véhicule). L’opportunité pour la Collective du bioéthanol, qui regroupe les associations de producteurs de betteraves (France Betteraves), blé, maïs (Passion Céréales) et d’alcool (SNPAA) d’échanger avec les acteurs présents sur les enjeux et perspectives du superéthanol E85, qui contient jusqu’à 85 % de bioéthanol. Il en ressort que le temps travaille pour ce biocarburant. D’une part, parce que le parc de voitures à essence non compatibles avec le SP95-E10 (ce super sans plomb contenant jusqu’à 10 % d’éthanol), autrement dit celles construites avant 2000, diminue. D’autre part, parce que les avantages environnementaux du bioéthanol semblent aujourd’hui incontestables, comme le montre l’Étude ACV Ademe publiée le 8 avril dernier. Chaque litre d’essence remplacé par un litre de bioéthanol équivaut à une réduction de plus de 50 % des émissions de gaz à effet de serre. Et les Français ne s’y sont pas trompés avec, sur les six premiers mois de l’année 2010, un doublement des ventes de véhicules Flexfuel. Ce type de voitures montre en effet un quadruple avantage selon la Collective du bioéthanol : elles roulent à toutes les essences (Super sans plomb et E85), limitent les émissions de gaz à effet de serre, ne coûtent pas plus chères à l’achat qu’un véhicule essence classique et consomment un carburant bien moins cher à la pompe. C’est peut être pour ces raisons économiques, que nos concitoyens montrent un intérêt de plus en plus grandissant pour ces voitures roulant à l’E85, carburant alternatif dont le prix est en moyenne à 85 centimes d’euros par litre, soit une économie de 25 à 30 centimes par rapport au SP95, le super sans plomb classique qui contient déjà 5 % de bioéthanol.

Une réduction des émissions de gaz à effet de serre reconnue
    Mais il n’en reste pas moins que 74 % des Français sont convaincus que le bioéthanol permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est ce que montre une enquête d’opinion, commandée par la Collective du bioéthanol à l’Institut de sondage Opinion Way sur les préoccupations des Français en matière de transports et leur connaissance du bioéthanol. Les personnes interrogées reconnaissent que le bioéthanol est un carburant plus propre que ses homologues issus du pétrole (81%) et qu’il aide à préserver l’environ-nement (73%). En somme, nos concitoyens sont très majoritairement en phase avec les récents résultats de l’étude ACV Ademe. Et pour 77 % d’entre eux, rouler au bioéthanol devrait permettre d’avoir un bonus écologique sur les voitures Flexfuel, ce qui n’est actuellement pas le cas. En outre, plus de la moitié des Français (54%) pensent que le bioéthanol peut avoir un impact positif sur leur pouvoir d’achat. Ce qui n’est pas faux puisque les carburants contenant du bioéthanol sont vendus moins chers que les essences sans plomb.
    Ainsi les Français se déclarent-ils convaincus des intérêts environnementaux du bioéthanol et disent l’utiliser d’abord pour les économies qu’il permet. Écologie et économie font plus que jamais cause commune.

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