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Conjoncture - filière animale
La volaille plébiscitée par les ménages français

Si le poulet et le canard jouent la carte de la croissance, le commerce demeure peu soutenu pour la dinde, la pintade et le lapin

Les filières avicoles françaises tendent à renouer avec la croissance. Il faut dire que ces produits profitent toujours d’un capital sympathie élevé chez les consommateurs. Des avis qui se traduisent par une bonne tenue des achats des ménages. Ils auraient notamment progressé, selon les dernières données du panel Kantar, de 6,3 % de janvier à la mi-avril, comparé à 2009.
    Toutes les volailles ne profitent cependant pas de ce regain d’intérêt de nos concitoyens. La dinde, notamment, reste en perte de vitesse (-3,0 %). Selon le Comité interprofessionnel de la dinde française (Cidef), « si cette volaille n’a pas de problème d’image, elle pâtit des nombreuses mises en avant effectuées sur le poulet, ce qui tend à la faire disparaître du paysage. » La pintade reste pour sa part encore confidentielle, bien que de nombreux efforts et une mobilisation de la filière laissent à penser que des gains de parts de marché ne sont pas à exclure, notamment en restauration hors-foyer.
    De son côté, le lapin n’est toujours pas revenu à la mode, en particulier chez les jeunes générations. Depuis le début de l’année, un léger mieux se fait néanmoins sentir (+5,4 %). Reste qu’il est difficile d’affirmer qu’une telle reprise est synonyme de réelle amélioration de la demande ou tout simplement d’un léger mieux ponctuel.
    Au final, ce sont avant tout le poulet (+9,2 %) et les élaborés (+6,7 %) qui tirent l’aviculture vers le haut, mais aussi le canard (+5,0 %). Une tendance qui ne semble pas vouloir prendre fin ces prochains mois. Et cela d’autant plus que l’arrivée de l’été et de températures bien plus clémentes sont souvent propices à la consommation de grillades, brochettes, charcuteries et autres produits de saison. Des gammes parmi lesquelles la volaille a su s’implanter et devenir quasiment incontournable.

La production de poulet devrait continuer de progresser
    La bonne tenue de la demande intérieure en poulet incite la filière à jouer la carte de la croissance. Ainsi, depuis 2009, les mises en place de poussins de chair ne cessent de progresser. Selon l’Institut technique de l’aviculture (Itavi), elles auraient augmenté de 3,7 % entre 2008 et 2009, et seraient en hausse de 4,9 % en janvier dernier comparé au même mois de 2009. Cette tendance se prolongerait les mois suivants, de quoi laisser entrevoir une nouvelle hausse des disponibilités sur la deuxième partie de l’année.
En revanche, malgré son marché plutôt porteur, la filière canard à rôtir opterait pour la prudence. Les mises en place de canetons seraient en repli de 13,0 % en ce début d’année, poursuivant ainsi la tendance de l’an dernier (-7,9 %). Toutefois, sur janvier et février, les fabrications d’aliments seraient en hausse de 12,3 % comparé à 2009.
    Sans surprise, les difficultés commerciales rencontrées pour la pintade continuent à influencer négativement les volumes produits. Les abattages ont ainsi reculé de 6,2 % sur janvier et février.
    De même, le lapin ne semble toujours pas prêt à retrouver ne serait-ce qu’un petit équilibre de marché, l’offre se repliant a priori moins vite que la demande. Or, rien ne permet d’envisager une inversion de tendance à court terme, comme le prouve le recul de 5,8 % des mises en place de pintadeaux, et des inséminations de lapines à nouveau en repli (-2,5 % en cumul de janvier à la mi-avril).
    La filière dinde semble en revanche vouloir mettre un terme au mouvement baissier de sa production. Sans parler de croissance, elle tend à la stabiliser. Selon le Cidef, cette reprise est à rapprocher d’une amélioration des conditions d’élevage, tant sur le plan technique qu’économique. Ainsi, depuis le début de l’année, les abattages se ressaisissent (+0,6 % sur les deux premiers mois de 2010), et le repli des mises en place s’atténue, n’atteignant que -0,5 % sur janvier 2010 comparé à janvier 2009.

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