Alimentation animale
La société ID4Feed propose une solution à base de piment pour les truies
La start-up, représentée commercialement en France par Altilis, développe des produits basés sur les propriétés de capsicum, autrement dit du piment, en s’appuyant notamment sur sa plate-forme d’extraction ID4Tech de Valréas.
La start-up, représentée commercialement en France par Altilis, développe des produits basés sur les propriétés de capsicum, autrement dit du piment, en s’appuyant notamment sur sa plate-forme d’extraction ID4Tech de Valréas.
Basée à Annecy (Haute-Savoie), la start-up ID4Feed investit dans l’éco-extraction en complément de ses autres technologies d’extraction et de vectorisation des ingrédients actifs issus de plantes, à partir de sa plate-forme de recherche PEEV (pôle d’éco-extraction et de vectorisation) de Valréas, près d’Avignon (Vaucluse). Elle a acquis en 2019 cet outil, auparavant plutôt orienté vers les secteurs de la parfumerie et cosmétique, qui lui permet d’aller jusqu’au stade pré-industriel.
« Nous sommes à l’interface entre l’extraction et la galénique », explique François Gautier, fondateur et directeur général de l’entreprise. Il a, dès 2011, établi un partenariat avec l’espagnol Bordas, spécialisé dans la production d’extraits de plantes et d’huiles essentielles pour déployer des compléments pour les animaux d’élevage.
Réduction des coûts
ID4Feed travaille sur la stimulation et l’induction dans les plantes afin qu’elles produisent plus de matières actives (dépôt de brevets sur cette élicitation) puis sur l’encapsulation pour protéger ces substances actives jusqu’à leur site d’action dans le système digestif de l’animal. L’idée est de réduire le coût de production d’actifs phytogéniques pour la nutrition animale, moins rémunératrice que des secteurs comme la cosmétique notamment.
La cible numéro un d’ID4Feed, c’est la lutte contre l’inflammation liée à l’oxydation dans le tube digestif. Le piment et ses capsaicinoïdes (capsaicine, homocapsaicine, dihydrocapsaicine) sont notamment valorisés, chez la truie puis les porcelets, pour passer le cap du sevrage en jouant sur différents leviers : propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, métabolisme énergétique, stimulation de la consommation alimentaire, modulation de l’immunité…
Ses chercheurs ont montré que la maîtrise de ce cycle oxydo-inflammatoire passe non seulement par l’action des capsaicinoïdes mais aussi par les autres métabolites secondaires présents dans le piment. Une belle illustration de la complexité et donc du besoin de recherche.