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Marchés
La meunerie française a en partie répercuté le renchérissement du blé sur ses prix de farine

La meunerie française utilise du blé hexagonal en quasi-totalité, rappelle l’ANMF dans sa “Fiche statistiques 2012”. Une information qui est loin d’être intégrée par les consommateurs. Un atout que les professionnels de la filière blé/farine/pain pourrait mettre en avant à l’heure où le Made in France a le vent en poupe. En 2012, les importations de blé tendre meunier ne représentent en effet que 1,7 % des blés mis en œuvre et proviennent à 99 % de l’UE (Allemagne et Italie principalement). Le pourcentage restant est d’origine canadienne ou américaine. Les 441 moulins nationaux ont écrasé plus de 17 % du blé national commercialisé en 2012/2013, contre près de 18 % la campagne précédente, en raison d’une hausse de la récolte.

Un chiffre d’affaires en hausse pour la 3e année consécutive
La meunerie française continue de se concentrer. En 2012, elle comprend 373 entreprises (contre  381 en 2011), soit 441 moulins (450) et écrase 5,57 Mt (5,56 Mt) de blé tendre, soit une production de farine de 4,36 Mt (4,37 Mt). Alors que 82 % des entreprises meunières ont un champ d’activité départementale, 1 % seulement possède un rayonnement national.
Le chiffre d’affaires de la meunerie française progresse pour la troisième année consécutive. Passant de 1,88 Md€ en 2010 à 2,15 Md€ en 2012, il atteint un niveau comparable à celui de 2008 (2,18 Md€). Cette hausse s’explique par un renchérissement du prix de la farine, consécutif à la flambée des cours du blé tendre (cf. graphique).

Des exportations de farine en régression
En 2012, 4,08 Mt de farine ont été écoulées sur le marché intérieur français, soit 50.000 t de plus (+1,4 %) par rapport à l’année précédente. Les débouchés sont similaires à 2011, avec deux-tiers des volumes qui passent en panification et le tiers restant transformé par les industries utilisatrices, l’amidonnerie et la nutrition animale. La boulangerie artisanale reste la première utilisatrice avec près de 60 % des tonnages écoulés en panification.
Les importations de farine ont progressé, passant d’un peu moins de 182.000 t contre plus de 179.000 t en 2011. Elles sont réparties entre la boulangerie industrielle, la boulangerie artisanale, les industries utilisatrices et les sachets.
En 2012, la meunerie française a exporté près de 608.000 t de farine, soit 40.000 t de moins que l’année précédente (-6,2 %). Les trois-quarts des 90 destinations sont des pays-tiers. Le continent africain représente la principale destination (70 % des volumes expédiés), avec notamment l’Angola (39 %), la République du Congo (4,6 %), la République centrafricaine (4,5 %) et le Tchad (3,8 %).
Quant à la farine biologique, elle représente moins de 62.000 t, soit un peu plus de 1,5 % du volume de farine écoulée sur le marché intérieur. Quelque 1.700 t sont exportées. Selon une enquête de France
AgriMer, commanditée par l’ANMF, les deux-tiers de la farine biologique se partagent, à parts égales, entre le type 80 et 110, contrairement à la farine conventionnelle, dont 66 % des volumes est de type 65.

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