Filière oléagineux et protéagineux
La Fop appelle le gouvernement à aider la filière oléagineux et protéagineux
Entre premiers chiffres de production et plan de relance économique, la Fop interpelle le gouvernement.
Entre premiers chiffres de production et plan de relance économique, la Fop interpelle le gouvernement.
La Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (Fop) vient de réunir ses administrateurs (les 1er et 2 septembre) pour faire un premier bilan des récoltes de l’été 2020 et attirer l’attention des pouvoirs publics sur cette filière.
« Avec 3,3 Mt estimées cette année, la production de colza chute de 5% par rapport à l’an passé et de 38 % par rapport à la moyenne quinquennale 2015/2019 », constate la Fop dans son alerte aux pouvoirs publics « sur le bilan décevant de la moisson de colza et des cultures protéagineuses (pois, féveroles) qui vient de s’achever ». Si elle reconnaît que « ce bilan dégradé est lié en partie aux facteurs climatiques (sécheresse à l’implantation, gel printanier…) » elle estime aussi que « la perte des moyens de production est également un facteur aggravant. Si les choses devaient rester en l’état, l’objectif de souveraineté alimentaire fixé par le Président de la République, dont le plan en faveur des protéines végétales est un pilier majeur, sera difficile à atteindre ».
Dans ce contexte, la FOP émet trois demandes en direction du gouvernement : la ré-approbation du Phosmet (insecticide organophosphoré non-systémique ) « pour éviter sa disparation qui aurait des conséquences irréversibles sur la filière colza avec une baisse des surfaces supplémentaire de 200 à 300 000 ha » ; l’encouragement des instituts techniques dans leurs programmes de recherche et leurs actions de développement (modification du prochain plan d’action nitrates, possibilité d’expérimenter en amont une fertilisation plus tardive des colzas en fonction des besoins et un accompagnement pour aider à « l’engagement des acteurs économiques dans la satisfaction des demandes sociétales en favorisant l’innovation et la performance ».
« L’expression ferme d’une vision politique pragmatique…offrant des perspectives écologiquement tenables, techniquement concrètes et économiquement valorisantes » appelé par le président de la Fop Arnaud Rousseau permettra aux acteurs de la filière de persévérer et de développer des actions autour de solutions qui se dessinent aujourd’hui : productions répondant aux enjeux de biodiversité et de rotation des cultures se développent comme le soja, le tournesol, le pois chiche, la lentille, liens toujours plus étroits avec l’élevage et l’alimentation animale ou encore nouveaux débouchés comme le biodiesel B100 ou encore le jet fuel, entre autres…
Nul doute que l’annonce du plan de relance économique de la France pour contrer la crise économique issue de l’apparition du Coronavirus sera scrutée avec beaucoup d’attention par la Fop : il devrait y être question du plan protéine. A suivre…