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La faiblesse du dollar, un sérieux handicap

MAÏS : un marché qui se démarque par sa relative activité

Comme nous l’indiquons par ailleurs, le maïs après plusieurs séances consécutives à la hausse suite à nouveaux achats des « funds » a atteint à Chicago son plus haut niveau depuis juillet 1996, le lundi 27 novembre. En effet, les observateurs soulignent que les fondamentaux sont haussiers et les perspectives bioéthanol exponentielles. De ce côté de l’Atlantique, cette espèce présente relativement la plus forte activité enregistrée cette semaine au regard des céréales à paille. En effet, après les récentes affaires sur l’Espagne et le nord de l’Union européenne, on fait toujours état d’un certain courant sur l’intracommunautaire, au départ du Sud-Ouest comme du nord Loire. À noter de nouvelles et importantes remises sur le marché intérieur communautaire de marchandises au départ des stocks d’intervention hongrois (300.000 t) et slovaques (128.000 t). Si les cours semblent perdre un peu de terrain sur le portuaire; en revanche ils se maintiennent aisèment sur l’intérieur.

BLÉ TENDRE : orientation baissière

Les cours du blé tendre continuent sur leur tendance baissière. Comme en 2003, on constate un décalage entre le prix portuaire et le marché européen qui absorbe l’essentiel de nos ventes. D’où un écart entre le prix départ région de production et en parité le prix portuaire. Les affaires tournent au ralenti, sur l’intérieur et l’intracommunautaire comme si la trêve des confiseurs était déja amorcée avec des acheteurs qui semblent pour l’instant bien couverts. On notera que l’achat par l’Égypte de 120.000 t de blé français n’a pratiquement pas eu d’impact sur le marché. Dominante propre au « pack céréalier » : la faiblesse du dollar, qui ne cesse de se contracter face à l’euro et contrarie ainsi fortement nos exportations potentielles.

BLÉ DUR : marché endormi

Marché sans tonus précisèment en raison du handicap monétaire. On observe que les vendeurs canadiens se montrent particulièrement agressifs sur l’Italie et les Américains sur le Maghreb. Il semblerait que les acheteurs espagnols auraient des besoins en 14,5/15 % de protéines, mais pour l’instant il ne s’agit que de demandes de renseignements de leur part.

ORGE DE MOUTURE : en sommeil

Comme en blé, l’orientation est plus calme sur les orges fourragères. L’activité, enregistrée il y a une quinzaine de jours, est retombée. Mais des lueurs d’espoir pointent à l’horizon, après les récents achats sur les pays du Maghreb et du Moyen Orient. En effet, l’Arabie saoudite serait en négociation pour un tonnage de l’ordre de 500.000 t. On parle aussi de la Tunisie pour 150.000 t et des tonnages moindres mais non négligeables sur l’Algérie et la Libye. À suivre.

ORGE DE BRASSERIE : en manque d’animation

Marché peu animé avec quelques affaires sporadiques en ancienne récolte sur des cours étales. La nouvelle récolte paraît plus lourde.

FRETS : revirement modéré à la hausse des indices maritimes

Les prix des frets maritimes ont peu évolué par rapport à notre précédente mercuriale, en raison d’une activité entravée par les congés de Thanksgiving aux États-Unis. Le Baltic Dry Index a faiblement progressé à 4.185 points, contre 4.129 points la semaine passée. Le Baltic Panamax Index, qui concerne plus particulièrement les céréales, a suivi la même tendance, passant de 4.039 à 4.129 points.

Concernant le transport fluvial, cette fin de mois est marquée par une activité faiblarde, sur la base de cours reconduits d’une semaine sur l’autre. On note simplement la programmation de quelques livraisons sur le portuaire, que les coopératives céréalières espèrent honorer avant la fermeture de leur silos pour les fêtes de fin d’année. Les affaires sur l’intracommunautaire sont au point mort.

TOURTEAUX : poursuite de la fermeté

Les cours du tourteau de soja se sont raffermis à Chicago. Face à des prix du maïs toujours très fermes, les craintes, relatives aux surfaces que pourrait perdre le soja lors des prochains semis américains, relèguent en second plan le haut niveau de production de fèves attendu en 2006/2007. En outre, la perspective d’une compétitivité renforcée grâce à la baisse du dollar ajoutent à la fermeté du tourteau américain. Et c’est ce qui met les marchés français et européen en position de force sur le physique, bien que les affaires soient peu nombreuses à l’heure actuelle. Tourteau de colza stable à haussier, malgré une demande hivernale encore timide. Stabilité pour le tourteau de tournesol, alors que la trituration augmente.

PROTÉAGINEUX : stabilité en féverole

Les cours des pois n’évoluent guère, au mieux se réajustent-ils d’un euro à la baisse selon les régions. Les niveaux actuels des cours – jugés trop élevés – détournent les fabricants d’aliments, qui préfèrent se reporter sur d’autres matières premières pour leurs formulations.

En féveroles, les affaires sont tout aussi calmes. Les cours sont reconduits, dans un contexte où les vendeurs restent quasiment absents.

ISSUES DE MEUNERIE : haussier

La fermeté s’est nettement confirmée cette semaine, après la légère stabilité de la semaine passée. La demande de compléments des acheteurs reste insatisfaite, dans la mesure où la marchandise continue à faire défaut.

DÉSHYDRATÉS : très étroit

Très peu d’affaires ont été réalisées cette semaine, au mieux quelques reventes se sont opérées ça et là. Les vendeurs sont à chercher à la loupe. Les prix demeurent stables à haussiers en raison de la pénurie de matière.

CO-PRODUITS : produits laitiers fermes

Toujours très ferme, le marché des produits laitiers enregistre peu de transactions en spot. Le lactosérum progresse, restant peu offert en spot. Le prix de la poudre de lait est aussi en hausse avec de nombreuses affaires traitées autour de 2.250 euros/t pour des livraisons sur décembre. En PSC, après la flambée des cours la semaine passée sur le citrus, l’effervescence est moindre cette semaine. On note peu de transactions, étant donné que les prix restent fermes, ce qui décourage les acheteurs. En pailles et fourrages, il y a toujours un petit courant d’affaires, mais les prix n’enregistrent pas de variations. Les prix sont reconduits en corps gras animaux. Leur niveau reste élevé, ce qui n’incite guère les acheteurs à se manifester.

PRODUITS DIVERS : rares affaires

En semences fourragères, la semaine a été très calme, la demande étant quasiment inexistante. La fermeté se poursuit en graineterie. Les prix sont actualisés vers le haut en raison des fondamentaux haussiers des principaux marchés céréaliers. En farines de poissons, le marché est stable sur les différentes origines. Les pêches reprennent au Pérou en fin de semaine pour le solde du quota restant à pêcher proche de 1 Mt.

OLÉAGINEUX : hausse du tourteau de soja sur Chicago, dans le sillage de l’huile

Les cours du soja ont progressé cette semaine à Chicago. C’est la fermeté des céréales, surtout du maïs, qui contribue à prolonger le redressement des prix du soja, du fait des risques de régression des surfaces de soja sur les prochains semis américains. Par ailleurs, les chiffres hebdomadaires d’exportations américaines surpassent les attentes et la baisse du dollar enregistrée dope la compétitivité de l’origine américaine.

Cette tendance renforce ainsi l’évolution des cours des produits dérivés (huile, tourteau), avec de nouvelles hausses. Sur le rapproché, le marché est à court de vendeurs en huile de soja, alors que les besoins de couverture, générés par des engagements passés, soutiennent la demande à court terme. Le cours du tourteau de soja s’est donc lui aussi réhaussé cette semaine à Chicago, tandis que le marché européen a été marqué par plus de stabilité. Sur le marché physique, les affaires ont été peu nombreuses, dans un contexte de prix fermes.

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