Importations de céréales ukrainiennes - La Commission européenne rejette les suspensions de la Pologne et de la Hongrie
La Hongrie et la Pologne ont décidé ce week-end de suspendre les importations de grains ukrainiens, afin de protéger leurs propres agriculteurs.
La Hongrie et la Pologne ont décidé ce week-end de suspendre les importations de grains ukrainiens, afin de protéger leurs propres agriculteurs.
La Commission européenne rejette les récentes décisions « unilatérales » de la Pologne et de la Hongrie de suspendre les importations de biens agricoles ukrainiens, incluant les céréales et les oléagineux, rapporte le 17 avril 2023 le média Euronews. « Il est important de souligner que la politique commerciale relève de la compétence exclusive de l'UE et que, par conséquent, les actions unilatérales ne sont pas acceptables. En ces temps difficiles, il est crucial de coordonner et d'aligner toutes les décisions au sein de l'UE », a précisé un porte-parole de l'organisme européen.
Rappelons que la Hongrie et la Pologne justifient leurs décisions par la nécessité de protéger leurs agriculteurs locaux, qui voient arriver d'importants volumes de grains ukrainiens sur leur territoire et leurs ports, faisant concurrence à leurs propres marchandises et pesant sur les prix. Les interdictions sont valables jusqu'au 30 juin 2023 dans les deux pays.
« Nous demandons des informations supplémentaires aux autorités compétentes pour pouvoir évaluer ces mesures (de la Hongrie et de la Pologne) », a de son côté indiqué le porte-parole de la Commission européenne.
L'UE avait décidé de suspendre les droits et les quotas sur toutes les exportations ukrainiennes destinées au bloc des 27, y compris les produits agricoles, dans le but d'aider les agriculteurs ukrainiens affectés par la guerre causée par l'invasion russe le 24 février 2022. La suspension est censée durer jusqu'à juin 2023, mais la Commission a proposé une prolongation d'un an jusqu'en juin 2024.
Le chef du parti au pouvoir polonais, Jaroslaw Kaczynski, a ajouté que son gouvernement était prêt à discuter de la question avec les autorités de Kiev, qui ont déploré cette décision « drastique et unilatérale ».