Importations chinoises de soja - L'USDA modifie sa méthodologie d'estimation
Les chiffres des douanes chinoises sur les importations de soja et les exportations des pays producteurs semblent diverger de plus en plus, rapporte le média Reuters, obligeant l'USDA à revoir quelque peu sa méthodologie de comptage.
Les chiffres des douanes chinoises sur les importations de soja et les exportations des pays producteurs semblent diverger de plus en plus, rapporte le média Reuters, obligeant l'USDA à revoir quelque peu sa méthodologie de comptage.
Le département états-unien de l'agriculture (USDA) a annoncé au média Reuters le 14 mars avoir procédé à une modification de sa méthodologie de prévisions des importations chinoises de soja. Désormais, l'institution se basera davantage sur les données d'exportations des pays producteurs, plutôt que sur les chiffres des autorités douanières de l'empire du Milieu.
Contactée par Reuters, Joanna Hitchner, experte de l'USDA, explique qu'auparavant, les données douanières chinoises correspondaient à peu près aux données d'export des pays producteurs. Mais depuis l'année 2023, « une certaine divergence » se serait installée rapporte-t-elle. Par exemple, lors du rapport du 8 mars dernier, l'organisme a revu à la hausse les importations chinoises 2022/2023 de soja de 3,6% par rapport à son édition de février, ceci afin de refléter les données issues des pays exportateurs. « Nous continuerons à surveiller cet écart (entre chiffres des douanes chinoises et ceux émanant des exportateurs) pour voir si nous pouvons revenir à l’utilisation des données chinoises d’importation déclarées », a-t-elle précisé au média.
Des analystes privés soupçonnent depuis un long moment Pékin de sous-estimer sa consommation de soja, l'autosuffisance alimentaire constituant une préoccupation majeure du gouvernement local.
Reuters évoque un autre évènement suscitant la méfiance: la semaine dernière, la Chine a revu ses importations de soja pour la période janvier-février 2023 à 14,3 millions de tonnes, contre 16,17 millions de tonnes précédemment, soit un écart de près de 2 Mt. Si les autorités nationales ont pour habitude de réviser rétrospectivement ses données, une correction aussi importante est jugée inhabituel.