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Grandes cultures : des surfaces en céréales comparables à 2004

Stables pour l’orge, les superficies ensemencées pour la récolte 2005 progresseraient légèrement en blé tendre et en blé dur, indique le Scees.

LES SURFACES SEMÉES en céréales d’hiver seraient comparables aux superficies récoltées en 2004. Stables pour l’orge, elles progresseraient légèrement pour le blé tendre. La sole de blé dur serait encore en hausse après la forte croissance enregistrée en 2004. En revanche, les surfaces de seigle et d’avoine seraient en retrait. Dans un contexte de progression régulière, le triticale serait également en repli, pour la première fois depuis quatre ans. Comme pour le seigle et l’avoine, la diminution resterait modérée. Les surfaces de colza augmenteraient pour la troisième année consécutive.

Des conditions météo favorables au démarrage des cultures

Les températures des deux premières décades de janvier sont supérieures aux moyennes sur l’ensemble du territoire à l’exception des Alpes-Maritimes, des Alpes-de-Haute-Provence et de la Corse. C’est la moitié nord du pays qui enregistre les températures les plus importantes avec un écart aux normales supérieur à trois degrés. Les températures ont chuté au début de la troisième décade, perdant plus de neuf degrés en cinq jours sur l’ensemble des régions. Elles remontent en fin de mois mais restent en deçà des normales de saison.

Les précipitations des deux premières décades sont supérieures aux normales sur le Hainaut, la Champagne, les Ardennes et la Lorraine, ainsi que sur l’Ariège. Sur tout le reste du pays, elles sont déficitaires, en particulier aux abords des côtes méditerranéennes où leur niveau n’atteint pas 10% des moyennes. Elles sont également inférieures à la moitié des normales sur un grand quart Sud-Est. En troisième décade, la pluviométrie reste très faible dans cette région. Les précipitations cumulées depuis le 1er septembre sont supérieures aux normales sur l’Alsace, la vallée de la Saône, l’est du Massif Central, la Haute-Garonne et l’Ariège. Elles sont aussi excédentaires, mais très ponctuellement, sur la Marne, l’Eure-et-Loir, les Landes, ainsi que sur les côtes des Bouches-du-Rhône et du Var. Sur le reste du pays, les précipitations cumulées sont déficitaires, mais restent supérieures à 50% des moyennes.

Les réserves en eau des sols sont supérieures aux normales de l’Alsace au Puy-de-Dôme, sur le sud du Midi-Pyrénées, les Pyrénées-Atlantiques, les Landes, l’Eure-et-Loir et sur les côtes de la Manche, de Calais au Havre. Ailleurs, les réserves restent en-dessous des moyennes. Les déficits les plus importants sont observés sur les moyenne et basse vallées de l’Aisne, les Hautes-Alpes, les Causses et ponctuellement sur la Vienne et l’Ille-et-Vilaine.

La mise en place et le démarrage des grandes cultures se sont effectués dans des conditions globalement satisfaisantes, en particulier en ce qui concerne les températures. Selon le Scees du ministère de l’Agriculture, les superficies semées en céréales d’hiver seraient équivalentes aux superficies récoltées en 2004. Avec plus de 6,75 Mha, elles seraient supérieures de 4% à la moyenne quinquennale 2000/2004.

Légère augmentation pour le blé

La sole de blé tendre d’hiver se situerait à 4,88 Mha. Elle serait en légère augmentation par rapport à 2004, où elle avait déjà progressé, et dépasserait de 4% la moyenne quinquennale. La hausse des surfaces atteindrait 4% en Poitou-Charentes et dans les Pays-de-la-Loire ; mais la sole serait stable dans le Centre et en Picardie, les deux premières régions productrices. La sole de blé dur d’hiver augmenterait de 2% après la forte hausse enregistrée en 2004. Avec près de 410.000 ha, elle atteindrait son plus haut niveau depuis 1993 et dépasserait la moyenne quinquennale de 22%. Les surfaces progresseraient en Midi-Pyrénées (+4%) et Languedoc-Roussillon (+2%), qui rassemblent plus de la moitié des surfaces cultivées en blé dur. En revanche, elles reculeraient de 3% dans le Centre et de 1% en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Avec 1,04 Mha, la sole d’orge d’hiver serait équivalente aux superficies récoltées en 2004, soit 4% en-dessous de la moyenne des cinq dernières années. Les superficies seraient en hausse (+2%) dans les deux premières régions de production, le Centre et la Bourgogne ; elles seraient stables en Champagne-Ardenne et en Lorraine.

Le triticale en repli

La sole d’avoine d’hiver reculerait de 2%. A 66.000 ha, elle serait légèrement inférieure à la moyenne quinquennale. Les surfaces de seigle seraient à nouveau en baisse après la reprise observée en 2004. Avec 32.000 ha, elles diminueraient de 3% mais se situeraient 8% au-dessus de la moyenne quinquennale. La sole de triticale seraient en repli de 3% sur 2004, où elles avaient fortement augmenté. Avec 320.000 ha, elles resteraient toutefois 16% au-dessus de la moyenne quinquennale. La baisse atteindrait 8% en Bretagne, la première région de production, 9% dans les Pays-de-la-Loire, 3% en Midi-Pyrénées et 2% en Auvergne.

Plus 5% pour le colza

L’augmentation des surfaces de colza d’hiver depuis 2003 se confirmerait en 2005. Avec 1,17 Mha, la sole gagnerait 5% et se situerait 7% au-dessus de la moyenne quinquennale. Les superficies croîtraient de 7% en Poitou-Charentes, 5% en Lorraine, 4% en Champagne-Ardenne et 3% dans le Centre. Par contre, les emblavements seraient stables en région Lorraine.

Pac : aides aux surfaces 2004

Bruxelles vient de s’acquitter des aides aux surfaces pour un montant global de 5,2 Md€, dont 76% au titre des céréales. Le nombre de demandes ne cesse de se réduire surtout chez les agriculteurs dont la production est inférieure à 92 t, mais la surface moyenne déclarée poursuit sa progression (1 ha/an) qu’il s’agisse de la Scop ou de la SAU moyenne (respectivement 42 ha et 67 ha, contre 41 et 66 ha en 2003). Considérant une SAU déclarée de près de 27 Mha, la Scop se situe à environ 13,8 Mha. Quelque 10,4 Mha (75%) sont de céréales, en hausse de 2% par rapport à 2003, du fait essentiellement d’une progression de la sole blé de 7% (+0,3 Mha), celle de maïs régressant de 1%. Sur les 1.074 Mha déclarés irrigués (11% des dossiers), la baisse de 3% par rapport à 2003, est le fait de la catégorie autres cultures que maïs (-21% en soja), celui-ci restant stable. Enfin, consécutivement à la baisse du taux de gel réglementaire à 5%, la jachère a reculé de 1,6 à 1,2 Mha (9% environ de la Scop), soit un taux de gel de 9,6%, pratiqué par les producteurs professionnels (12,5% en 2003). En revanche, le gel volontaire a progressé très fortement à près de 0,6 Mha (+80%).

Par ailleurs, selon les comptes prévisionnels de l’agriculture pour 2004, la valeur de la production agricole au prix de base augmenterait (+2,4%). La hausse de la production permet, malgré la hausse des consommations intermédiaires, une amélioration de la valeur ajoutée brute. Nette de la consommation de capital fixe, la valeur ajoutée de la branche agricole augmente également (+1,1%). Mais le retour des subventions d’exploitation et des impôts fonciers à des niveaux courants se traduit par une baisse du résultat agricole net de la branche en valeur nominale (-3,7%). Comme l’emploi agricole total diminue (-1,8%), le résultat agricole net par actif diminuerait moins fortement (-1,9%).

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