Alimentation animale
Fefac : nouvelles lignes directrices pour l’approvisionnement en soja
Dans le cadre de sa charte pour l’alimentation animale durable, la Fefac a rénové ses lignes directrices concernant l’approvisionnement en soja, afin que le soja durable devienne le standard du marché.
Dans le cadre de sa charte pour l’alimentation animale durable, la Fefac a rénové ses lignes directrices concernant l’approvisionnement en soja, afin que le soja durable devienne le standard du marché.
Diffusée le 3 février, la nouvelle version des lignes directrices de la Fefac pour un approvisionnement en soja durable passe de 59 à 73 critères, sa démarche s’étant affinée depuis le lancement de la première version en 2015. Quelque 54 critères sont obligatoires pour qu’une filière d’approvisionnement en soja soit qualifiée de durable, toute démarche devant en outre respecter au moins 8 des 19 critères complémentaires. Dix-neuf programmes de ce type sont passés au crible de la version précédente avec succès et la Fefac estime que désormais, près de la moitié du soja utilisé dans l’UE est produit de manière durable. La principale avancée de la version 2021 concerne les allégations d’une production sur des terres sans conversion d’écosystèmes naturels, ni illégale ni légale, pour autant que les preuves de cette production soient vérifiables. Afin que cette information soit transparente, la Fefac va afficher les filières qui fournissent ce soja sans conversion sur son site internet, sur la carte de durabilité de l’ITC (International Trade Center).
L’association européenne espère que l’évaluation des programmes sur les nouveaux critères pourra démarrer dès le printemps afin que les premiers résultats soient disponibles dès le mois de mai. Lors de la visioconférence organisée à l’occasion de ce lancement, Michel Santos (Bunge), membre du Soft Commodities Forum qui regroupe les principaux importateurs mondiaux, a rappelé que son organisation publie tous les six mois un rapport d’avancement de ses programmes. Elle se concentre actuellement sur les zones du Cerrado brésilien ou la conversion est la plus importante en proposant des méthodologies communes pour identifier les zones réellement indemnes de conversion.
Jeroen Gerlag, représentant du distributeur Métro et coprésident du groupe Soja au sein du « Consumer goods forum forest positive coalition » a présenté le programme du CGF pour 2021, ses membres cherchant à éliminer de leur chaîne d’approvisionnement tout volume douteux, souvent en provenance du Cerrado Brésilien mais aussi du Gran Chaco, région à cheval sur le Paraguay et l’Argentine. Il se félicite de l’évolution des lignes directrices car certains critères sociaux, comme les droits des travailleurs, deviennent aussi une obligation. Autre partie prenante, Jean-François Timmers, en charge de la lutte contre la déforestation et la conversion pour l’ONG WWF, satisfait de l’évolution du guide, a rappelé qu’il existe assez de terres arables disponibles pour produire du soja sans déforestation au Brésil pour autant que tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement travaillent ensemble.