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Evolution des PRIX AGRICOLES en novembre 2005
LES PRIX agricoles ont progressé entre les mois d’octobre et de novembre (+2,7 % en données corrigées saisonnières), selon les chiffres collectés par l’Insee. Ils restent en revanche en retrait par rapport à ceux de novembre 2004 (-2,4 %).
Erosion des prix des céréales
Dans un contexte de stocks élevés et de vive concurrence, les prix des céréales se sont légèrement tassés au cours du mois de novembre (-0,3 %). Sous l’effet d’une forte hausse du maïs (+17,1 % en glissement annuel), ils restent toutefois supérieurs de 5,3 % à ceux de l’an dernier. La tension des cours du maïs se retrouve au niveau de nos cotations, le rendu Bordeaux/Bayonne culminant, en novembre 2005, à 121,49 E/t alors qu’il se situait à 104,24 E/t en moyenne à la même période en 2004. A 111,58 E/t cette année, le départ Eure-et-Loir ne dépassait pas les 103 E/t un an auparavant.
Coûts énergétiques toujours élevés
Si les prix d’achat des moyens de production agricole se sont érodés de 0,3 % sur un mois, ils restent supérieurs de 2,9 % à ceux observés l’an dernier. Les prix de l’énergie ont, eux, amorcé un repli (-4,1 % sur octobre), mais restent supérieurs de plus de 20 % à ceux de novembre 2004. Pour exemple, le cours du baril, qui avait atteint son plus haut niveau fin août, à 69,50 $/t sur New York, cotait, le 18 novembre, 56,14 $/t. Et la moyenne enregistrée en novembre 2004 n’était que de 44,57 $/t. Les semences et les aliments pour animaux s’établissent en baisse de, respectivement, 2,8 % et 1,5 % sur l’année. Les engrais et amendements gagnent 4,8 %.
Perte d’altitude en volailles
Les prix des gros bovins, dont l’offre est en baisse au niveau européen, se redressent (+2,2 % sur un mois et 3,1 % sur un an). La hausse des prix des porcs se poursuit (+6,5 % sur un mois) bénéficiant de conditions favorables à l’exportation. Les prix des œufs, qui s’étaient nettement redressés depuis l’été, se sont légèrement tassés en novembre (-5,1 %), mais restent supérieurs de 30,5 % ceux de 2004. Du côté des prix de gros alimentaires (en hausse dans leur globalité de 3,3 % sur un an), les prix des produits carnés gagnent 4,6 % sur l’année. Seule la viande de volaille régresse (-4,1 %). Notons que, si le spectre de la grippe aviaire en a affecté la consommation, les Français leur sont restés fidèles pour les fêtes de fin d'année. Selon les responsables de la filière avicole, la consommation au cours de la dernière semaine de décembre ne serait inférieure que de 5 % à celle de 2004.