Semences
Euralis booste sa recherche variétale par un prêt de 44 M€ de la Banque européenne d’investissement
Le groupe coopératif agricole Euralis et la Banque européenne d’investissement ont signé un accord de prêt de 44 M€ pour financer la recherche de nouvelles variétés de semences, résistantes au changement climatique.
Le groupe coopératif agricole Euralis et la Banque européenne d’investissement ont signé un accord de prêt de 44 M€ pour financer la recherche de nouvelles variétés de semences, résistantes au changement climatique.
« L'opération concerne le financement pour Lidea (secteur Semences d’Euralis) d’activités de recherche, développement et innovation liées à la création, à l'enregistrement, à la production et à la commercialisation de nouvelles variétés de semences non OGM, en vue de leur utilisation dans l’agriculture », indique le communiqué commun en date du 31 mai. Cette enveloppe vient s’ajouter aux 34 M€ que la filiale d’Euralis investit chaque année dans la R&D.
« Cet accord entre la Banque européenne d’investissement (BEI) et le groupe coopératif agricole Euralis, soutenu par le Plan d’investissement pour l’Europe, permettra de dégager des investissements supplémentaires pour la recherche et le développement de nouvelles variétés de semences non OGM. Cela permettra aux agriculteurs en France et en Europe d’accroitre la résilience climatique ainsi que la compétitivité de leurs récoltes et donc d’augmenter leurs revenus », a déclaré Paolo Gentiloni, le commissaire européen à l’Economie.
Diversité des espèces et des critères de sélection
« Ce prêt financera de la recherche continue, l’extension du flux variétal, l’accélération du cycle de sélection et le développement de la sélection génomique », précise Olivier Quéro, directeur de la communication du groupe Euralis.
Les espèces concernées et les critères de sélection sont multiples. En maïs, il s’agit d’améliorer la digestibilité des variétés d’ensilage, en tournesol d’accroître le rendement et d’adapter les nouvelles variétés aux conditions agroclimatiques, en colza d’augmenter la teneur en protéines, en sorgho de créer des plantes résistantes à la sécheresse et en soja de créer des variétés précoces.
De multiples sites de recherche
« Les différents programmes se dérouleront dans les installations de recherche et les sites innovants d’Euralis en France, en Allemagne, en Espagne, en Roumanie et en Pologne », souligne le groupe Euralis.
Cette multiplicité des sites de R&D va permettre d’adapter les différentes semences aux conditions pédoclimatiques des Etats membres de l’UE.
Des semences non OGM
« La capacité de recherche européenne en biotechnologie agricole revêt aujourd’hui une importance stratégique », a déclaré Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI. Un avis partagé par Euralis.
Le groupe coopératif considère en effet que « l’amélioration continue des techniques de sélection [permet] de réduire le temps de mise sur le marché des nouvelles variétés », explique Olivier Quéro, qui tient à préciser que « le groupe Euralis n’utilise pas de techniques de modification génétiques au sens de la décision de la cour de justice de l’UE du 25 juillet 2018 ». Autrement dit, que Lidea produit des semences non OGM.