Aller au contenu principal

Approvisionnement
Engrais : une surchauffe persistante du marché

Les prix des fertilisants azotés mais également phosphatés et potassiques continuent leur ascension à nulle autre pareille, alors que les cours de l’énergie (pétrole et gaz) ont encore progressé d’un mois sur l’autre.

© Isabelle Marandel /La Dépêche - Le Petit Meunier

Même si, fin novembre, sous l’effet de l’annonce du nouveau variant Omicron de la Covid-19, le prix du pétrole a enregistré un recul, le coût de l’énergie continue de flamber en cette fin d’année 2021. Boostés par les cours du gaz naturel maintenus au plus haut, les prix des engrais, notamment azotés, restent en surchauffe. En novembre, l’ammonitrate et l’urée ont atteint des niveaux inédits, tout comme la solution azotée dont le prix s’est un peu stabilisé. Même si les producteurs français d’ammonitrate assurent garantir un approvisionnement normal aux agriculteurs, le niveau des tarifs très élevé freine les prises de position. La prudence reste de mise face à l’envol des coûts de production, et ce, malgré la fermeté du prix des grains. La flambée non-stop des cours de l’urée, qui a plus que triplé en un an, voire quadruplé – du jamais vu –, et désormais plus cher que l’ammonitrate, perturbe le marché. Le retrait persistant de la Chine sur le marché international, réservant ses engrais, et l’urée notamment, à sa demande intérieure, réduit l’offre et dope les tarifs, également renchéris par la hausse du coût du fret maritime. La forte demande indienne et la décision de la Russie d’instaurer, de décembre à mai 2022, des quotas à l’exportation contribuent à renforcer cette tension générale. À noter que le recul de la parité euro-dollar pèse encore un peu plus sur les importations européennes.

Côté engrais phosphatés, DAP et Super triple, les cours continuent aussi leur ascension, avec des manques de disponibilités, tandis que ceux de la potasse restent à des sommets sans précédent.

Les plus lus

Moisson 2024 - Première prévision de rendement de blé tendre par Arvalis et Intercéréales

La campagne culturale 2023-2024 (campagne commerciale 2024-2025) française s'est avérée exceptionnellement pluvieuse,…

Moisson 2024 : la récolte de blé tendre attendue sous les 30 Mt pour la troisième fois en vingt ans

Les services statistiques du ministère de l'Agriculture (Agreste) tablent sur une production française 2024 d'orge à 1,29 Mt,…

Panel de la table ronde de la convention de l'ANMF - Etienne Maillard, Martin Bindenwald, Francesco Vacondio, Pierre Garcia Bencque et Guy De Mol
Les marges de la meunerie peinent à se rétablir en 2023

La meunerie française avait déjà subi deux années de marges faibles en 2021 et 2022. En 2023, la situation reste préoccupante…

Moisson 2024 : le rendement en blé tendre français serait-il surévalué par la Commission européenne ?

L’observatoire des cultures européennes, Mars, alerte sur l’excès d’eau en Europe de l’Ouest qui joue sur les rendements et…

Moisson 2024 : le point sur la qualité et les rendements en blé tendre et orge par région

Les diverses sources privées contactées par la rédaction de La Dépêche Le petit meunier rapportent en blé tendre et en orge,…

Récolte de blé tendre particulièrement précoce, avec du blé Cesario
Moisson 2024 - La faible récolte céréalière française se traduit par un recul prévisionnel des exportations en 2024-2025

Pour FranceAgriMer, le niveau de la récolte de blé tel que publié par Agreste à 29,7 Mt est surestimé par rapport aux attentes…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne