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Souveraineté alimentaire
En direct du grand débat national sur la souveraineté alimentaire

Parmi les grandes thématiques abordées ce mardi 18 mai dans le grand débat sur la souveraineté alimentaire de la France, quelques points ont émergé. Petit tour d'horizon en ce qui concerne les céréales et protéagineux avec des propos d'Emmanuel Macron, de Julien Denormandie et de Sébastien Windsor.

© DR

En quasi-ouverture, Julien Denormandie, ministre de l’agriculture et de l’alimentation, a évoqué des efforts faits et à venir sur la sélection variétale.

Dans une première table ronde, Sébastien Abis, directeur du Club Demeter et spécialiste des matières premières agricoles, a expliqué que ce concept de souveraineté alimentaire était avant tout un « concept politique et qu'il n'y a pas d’agriculture sans vision politique. Il s'agit de gérer des dépendances et des vulnérabilités pour les réduire. L'autonomie alimentaire, ça n'existe pas, mais la question est de savoir comment on s'organise au mieux ? Donc c'est politique et c'est collectif. Aujourd'hui, le consommateur est le souverain mais sans les agriculteurs, sans les PME-PMI de l’agroalimentaire, le consommateur est dépourvu de sécurité alimentaire au quotidien ».

Protéines végétales

Le sujet des protéines a également été abordé. Dans ses réponses aux agriculteurs, en conclusion de la matinée, Emmanuel Macron, président de la République, a redit son attachement aux (ré)organisations de filières de production comme il vient d’être fait sur ce sujet des protéines « afin d’éviter des importations et de la déforestation ». Pour Sébastien Windsor, président des Chambres d’agriculture et intervenant un peu plus tôt sur cette thématique, « le plan protéines reste encore à construire » mais il est essentiel « d’être moins dépendant des importations de soja ».

Eau et assurance

Le président de la République a aussi évoqué le futur Varennes de l’eau, qui « commence là, dans quelques semaines » et qui doit favoriser l’émergence de « d’un ensemble de petits projets à l’échelle des départements, comme ce qui est fait en Tarn-et-Garonne ». Ce travail sur les retenues collinaires et réserves en eau, permettant notamment l’irrigation dans les zones de culture du maïs, a été annoncé fin avril par le ministre de l’Agriculture. Il doit associer l’ensemble des acteurs parties prenantes de cette problématique : exploitants agricoles et leurs représentants professionnels, chambres d’agriculture, collectivités locales, agences de basin er de l’eau, les élus, les préfets… « La revue des projets a été faite » et il s’agit de « les faire sortir en quelques mois, pas en 12, 16 ou encore 18 mois » a lancé le président de la République.  

Enfin, le sujet de l’assurance récolte a été abordé aussi par le président de la République. Les outils existants étant souvent trop couteux et non adaptés aux professionnels de l’agriculture, le président de la République a dit vouloir « ouvrir un chantier sur l’assurance récolte » en y associant « des fonds publics » car on ne peut pas « faire porter l’ensemble du coût aux seuls agriculteurs.  Il a indiqué que la France pourrait regarder ce qui a été en Espagne notamment sur ce sujet. Ministère de l’agriculture et de l’alimentation et ministère de l’économie et des finances doivent travailler de concert sur ce dossier.

Ce débat était organisé au niveau national dans le cadre de la Semaine de l'agriculture française, du 13 au 24 mai 2021, par le Conseil de l'agriculture française (CAF) et le Ceneca, traditionnel organisateur du Salon international de l’agriculture.

 

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