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Ecotaxe, les fabricants d’aliments ne désarment pas

Le gouvernement a annoncé, le 5 septembre, le report de la date d’application de l’écotaxe poids lourds. Les fabricants d’aliments du bétail devraient faire peu cas de cette nouvelle. Ce qu’ils veulent, c’est une exonération pure et simple pour leurs livraisons. « Un poulet français va supporter cinq ou six fois l’écotaxe… contre une seule fois pour un poulet d’importation », a souligné Alain Guillaume, président du Snia, lors d’un point presse organisé avec Coop de France Nutrition animale à quelques jours du Space. Ce dispositif engendre « une distorsion insupportable pour des filières en difficulté », dénoncent une nouvelle fois les deux fédérations. « Comment l’état peut-il travailler sur des plans d’action en faveur de l’élevage et imposer un nouvel impôt », interroge encore Alain Guillaume. La profession tire donc une nouvelle fois la sonnette d’alarme, affirmant que ce dispositif « ponctionnera plus de 15 M€ par an à des filières en difficultés », avec un surcoût pour l’éleveur de 50 cts/t d’aliments livrés. Cette mesure a été « décidée et votée en d’autres temps, par un précédent gouvernement : aujourd’hui l’élevage, particulièrement hors sol, est dans une situation dramatique », insiste Jean-Luc Cade, président de CdF NA. Dans une logique de gain de compétitivité, les représentants de la nutrition animale appellent également à la relance de la production de protéines végétales en France (cf. articles Spécial Nutrition animale).