Plan social
Dijon Céréales Meunerie
Restructuration oblige, le meunier bourguignon va fermer son unité de production de Dijon
EVOLUTION. Le groupe Dijon Céréales a annoncé dans un communiqué qu’il souhaitait conforter, grâce à de nouveaux partenariats, un grand pôle meunier pour tout l’Est de la France. Une stratégie qui l’amène à libérer, au cœur de l’agglomération, les terrains du moulin de Dijon.
Une manière de répondre aux évolutions des marchés de la meunerie et de la boulangerie artisanale qui ont été très importantes depuis plusieurs années.
Plusieurs facteurs y contribuent : l’augmentation des cours du blé, de l’énergie et de la logistique. Ces évolutions sont amplifiées par une très forte surcapacité d’écrasement en France. Dans ce contexte, la filière meunerie du groupe Dijon Céréales doit donc s’adapter pour être plus réactive et compétitive vis-à-vis de ses marchés : boulangerie artisanale, industries utilisatrices, et grande distribution.
La décision a donc été prise de fermer le moulin de l’avenue Jean-Jaurès à Dijon. Face à l’accumulation des normes nationales, les possibilités d’évolution industrielle de ce site sont devenues inexistantes. De plus, les terrains ainsi libérés présentent un grand intérêt pour la restructuration de l’agglomération dijonnaise, en particulier le quartier du Port du Canal.
Du point de vue social, un "Plan de Sauvegarde de l’Emploi " (P.S.E.) est mis en place pour accompagner la suppression de 53 postes au sein de Dijon Céréales Meunerie. Le groupe Dijon Céréales propose d’ores et déjà 42 reclassements au sein de l’entreprise de meunerie et des autres sociétés du groupe. Une démarche de reclassement externe est engagée pour 11 personnes (dont 2 retraites progressives).
Ce plan a été présenté, le 16 mai 2008, dans le cadre du Comité d’Entreprise de Dijon Céréales Meunerie. A la suite de cette présentation au C.E., tous les collaborateurs concernés par ces mesures ont été réunis et informés en détail par Pierre Guez, président de Dijon Céréales Meunerie et directeur général du Groupe Dijon Céréales. Le P.S.E. doit être finalisé en juin car le moulin ne sera plus en activité pour la prochaine campagne céréalière.
Un grand pôle meunier dans l’Est
Par ailleurs, le groupe Dijon Céréales souhaite renforcer sa place sur le marché national en posant les bases d’un grand pôle meunier dans l’Est de la France, en partenariat avec d’autres meuniers et coopératives de cette région.
Dijon Céréales Meunerie a été créée en 2005, à la suite de la fusion des Grandes Mi-noteries Dijonnaises (Côte-d’Or), d’Oblé les Moulins (Jura), Moulins Humbert (Ain) et de la Minoterie Armand (Isère). Le groupe meunier, dont le siège est à Longvic, près de Dijon, compte quatre moulins à Dijon (Côte-d’Or), Vincelles (Jura), St. Maurice-sous-les-Côtes (Meuse) et St. Jean-de-Veyle (Ain), ainsi que deux plateformes de distribution dans l’Isère et la Loire.
Il a commercialisé 153.000 tonnes de farines durant la campagne 2006/2007 et 143.000 tonnes en 2007/2008. Ses débouchés de farines sont à 66,5 % sur l’industrie, à 22,2 % sur l’artisanat, à 9 % sur la grande distribution et à 1,8 % sur l’exportation.
Le groupe Dijon Céréales réalise un chiffre d’affaires de 320 millions d’euros et compte 700 salariés. La coopérative réunit par ailleurs 3.500 agriculteurs, pour une collecte de 920.000 tonnes de céréales sur 80 silos et magasins agricoles.