Alimentation animale
Des prix toujours tendus en 2011
Alimentation animale
Il ne faut pas s’attendre à une baisse du prix de l’alimentation animale en 2011 : c’est ce qu’a annoncé Baptiste Lelyon, chef de projet à l’Institut de l’élevage, lors du congrès annuel de la Fédération nationale ovine (FNO), le 28 avril. Baptiste Lelyon parle d’une « situation tendue en 2011 » à propos des marchés des céréales. « Les prévisions de production de céréales sont inférieures à celles de l’année passée (- 65 Mt) et la demande reste orientée à la hausse (+ 14 Mt en blé et + 26 Mt en maïs). » Il précise que « si ces prévisions se vérifient, la situation pourrait rester tendue sur les marchés même après la nouvelle récolte avec des stocks au plus bas ». Selon lui, l’indice des prix d’achats de l’aliment ovin (Ipampa Aliment Ovin) a déjà repris, aujourd’hui, 80 % de ce qu’il avait perdu depuis août 2008. Il pourrait réatteindre ce niveau en juin 2011, voire le dépasser par la suite et « surtout se maintenir plus longtemps à des niveaux élevés ».
Favoriser l’autonomie alimentaire de l’exploitation
« Pour le lait de brebis, l’indice Ipampa Aliment brebis est redescendu en 2009, moins bas que pour les ovins viande du fait de la part plus importante de protéine », avance-t-il. Cet indice a déjà repris 75 % de ce qu’il avait perdu depuis son record en 2008, chiffre qui pourrait monter à 85 % en juin. En tourteaux de colza et de soja, « les cours ne devraient pas remonter dans les semaines à venir du fait de l’offre disponible », affirme-t-il. En maïs, les échéances sur les marchés à terme sont de 218 €/t pour novembre et de 219 €/t pour janvier 2012. En blé, elles sont de, respectivement, 244 €/t et 245 €/t.
Face à ces données, Christiane Lambert, première vice-présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), s’est exclamée que pour les élevages, « favoriser l’autonomie fourragère peut représenter demain un delta de compétitivité énorme. »