Meunerie
Des ententes sanctionnées à hauteur de 242,4 M€
L’Autorité de la concurrence a rendu le 13 mars sa décision de sanctionner plusieurs affaires d’ententes au sein de la meunerie française et allemande. C’est en tout 242,4 M€ qui sont demandés à d’importants acteurs de la meunerie sur deux affaires, indique un communiqué du 13 mars. La première concerne un cartel franco-allemand visant à limiter les importations de farine entre les deux pays, dont les membres reconnus sont condamnés à payer 95,5 M€ collectivement. L’autre concerne une entente entre meuniers français, à qui l’Autorité de la concurrence demande 146,9 M€, car elle visait à fixer le prix, à limiter la production et à répartir la clientèle de la farine en sachets vendue en grandes et moyennes surfaces, ainsi qu’auprès des enseignes de hard discount en France. L’entente franco-allemande aurait duré six ans de 2002 à 2008, selon l’Autorité de la concurrence. Sur le marché français, l’entente aurait duré depuis 1965 au travers de la société France Farine et depuis 2000 au travers de Bach Mühle.
La structure France Farine a été créée pour assurer, pour l’ensemble des meuniers actionnaires, la comercisalisation de farines en sachets auprès de la grande distribution, principalement par le biais de sa marque nationale Francine, qu’elle a développée. Pour le hard discount, la commercialisation était gérée au travers de la société Bach Mühle. L’Autorité de la concurrence souligne néanmoins, dans son communiqué que « les entreprises communes ne sont pas interdites de façon générale : elles peuvent être le siège de gains d’efficacité et contribuer à rationnaliser certains segments de production ou de commercialisation des produits ». Un porte-parole des Grands Moulins de Paris a d’ores et déjà déclaré que l’entreprise comptait faire appel.