Aller au contenu principal

COV et CVO : point sur la législation des orges de brasserie

Contrairement au blé, il n’y a pas de cotisation volontaire obligatoire (CVO) sur les orges. En orges fourragères, une grande partie étant autoconsommée, la production est difficile à contrôler. « En orges de brasserie, les semences fermières sont plus difficiles à utiliser en raison des cahiers des charges exigeants des malteurs et brasseurs », affirme Florent Cornut, responsable développement chez Secobra. Néanmoins, les contrats ne demandent pas nécessairement des semences certifiées. Il admet que : « Dire que le triage à façon ne pose aucun problème reviendrait à mener une politique de l’autruche ». Secobra attend beaucoup de la loi qui doit être votée courant 2013 pour reconnaître l’existence des semences fermières, en espérant pouvoir, par la suite, obtenir une compensation, si ce n’est une véritable CVO. Il y a deux ans, Gilles Fouquin, directeur général de Secobra, plaidait dans un article d’Horizon Nord-Pas-de-Calais pour la mise en place d’une CVO comme sur le blé. La CVO rapportant quatre fois moins aux obtenteurs que les royalties pour la vente de semences certifiées, il proposait comme solution d’augmenter le niveau de la CVO et de diminuer celui des redevances. A savoir qu’aujourd’hui, 80 % du chiffre d’affaires de Secobra provient des royalties, obtenues uniquement via les semences certifiées. Si chaque année la société gagne des parts de marché, la part des royalties sur chaque variété diminue d’année en année. Ce dossier est lié aux négociations sur le brevet unitaire européen, actuellement au point mort, suite à la proposition du Conseil de supprimer trois articles, dont celui sur la possibilité d’utiliser librement comme ressource génétique une variété protégée par un COV pour faire de la recherche et de la sélection. Selon Philippe Roux, secrétaire général de la section céréales à paille et protéagineux du Gnis, le président de la commission des affaires juridiques n'accepte pas cette proposition du Conseil à ce jour. Il trouve ça inadmissible d’enlever ces trois articles. D’après le président, un texte qui n’intégrerait pas cette exemption mettrait en danger toute la sélection conventionnelle européenne.

Les plus lus

Dirigeants des BRICS+ réunis à Kazan, en Russie
BRICS+ : pourquoi une nouvelle bourse de céréales est proposée par la Russie à ses partenaires ?

Les pays des BRICS+ (regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les…

<em class="placeholder">Epandage de solution azotée dans une parcelle de blé tendre au stade début montaison.</em>
Pourquoi les prix des engrais risquent de flamber à l’horizon 2026

La mise en place d’une taxe sur les émissions de carbone des engrais importés dans l’Union européenne devrait renchérir le…

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

La production française de tournesol 2024 attendue à 1,7 Mt par Agreste

Agreste a publié, le 15 octobre ses dernières estimations de production française pour 2024 en termes de céréales et d'…

Tournesol 2024 : une production française autour de 1,5 million de tonnes ?

Françoise Labalette, directrice adjointe de Terres Univia, tempère le catastrophisme ambiant, rappelant que, si l’année 2024…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne