Coup de feu sur le blé tendre 2007
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BLÉ TENDRE : très forte tension sur les prix de la nouvelle récolte
On assiste à un certain repli des valeurs en ancienne récolte, avec dégagement important de la culture qui souhaite libérer du stockage pour la prochaine récolte.
En revanche, très forte tension des cours en nouvelle campagne, avec des inquiétudes toujours présentes dans l’esprit des opérateurs quant au développement des cultures. Le dernier rapport du département américain de l’Agriculture (USDA), a également mis le feu aux poudres en révisant une nouvelle fois ses prévisions de production mondiale 2007. Il en fallait peu pour que les prix s’envolent, même si la tendance en ce milieu de semaine est plutôt à l’accalmie.
Inquiétudes également des professionnels quant à la situation hydrique des sols en Europe centrale. À l’international, Chicago s’affichait en hausse en clôture mardi soir, toujours sur fond de perspectives d’une situation mondiale tendue face à la sécheresse en Chine, alors que les pluies en Australie ont calmé les esprits.
BLÉ DUR : marché acheteur
On assiste à un marché plutôt acheteur à l’exportation mais sans véritable concrétisation au niveau des affaires pour l’instant. Pourtant l’horizon semble dégagé sur le Maroc et l’Algérie, qui seraient présents au moment où le Canada s’est retiré du marché. On annonce une récolte assez hétérogène en Espagne où le fob Séville s’affiche à 180 euros/t.
Sur l’intérieur, on observe que les semouliers français sont absents, alors que des inquiétudes restent vives dans certaines régions en ce qui concerne les conditions de développement des cultures.
ORGE DE MOUTURE : explosion en NR
Alors que l’on note cette semaine l’absence des fabricants d’aliments du bétail qui se sont considérablement couverts ces dernières semaines, le niveau d’affaires en nouvelle campagne est encore peu développé. Mais on assiste à une explosion des cours en sympathie avec le blé tendre.
ORGE DE BRASSERIE : attentisme
Le marché des orges fourragères est suspendu aux conditions météorologiques, notamment pour les orges de printemps. La situation de doute sur le potentiel de la prochaine récolte entraîne un blocage des affaires.
MAÏS : forte tension sur les cours
Là aussi, on assiste à un marché tendu suite notamment au rapport de l’USDA et à la baisse attendue de la production en France.
FRETS : encore un nouveau record
Les frets maritimes pour le transport des marchandises dites “sèches” (cf. p.2) ont de nouveau enchaîné les records historiques la semaine passée. Ainsi, l’indice BDI (Baltic Dry Index) a atteint un nouveau plus haut depuis 1985 et les opérateurs s’attendent encore à une nouvelle progression. Le Baltic Panamax Index (BPI) a cette fois-ci nettement franchi la barre des 6.000 points, pour la première fois depuis sa création en 1998.
COMMERCE AGRO : petit coup de mou pour les exportations en mars 2007
Selon le Service central des études et enquêtes statistiques du ministère de l’Agriculture (Scees), l’excédent des échanges agroalimentaires français en mars 2007 approche le milliard d’euros mais ne l’atteint pas comme en mars 2006. La contractation du solde est imputable essentiellement à la diminution des exportations de produits transformés. Toutefois, le solde cumulé depuis le début de l’année 2007 dépasse 2,5 milliards d’euros, soit près de 250 millions de plus que celui des trois premiers mois de 2006. De son côté, l’excédent des échanges en produits agricoles bruts s’élève à 348 M€ en mars 2007 et progresse de 79 millions par rapport à mars 2006 grâce à l’augmentation de 6 % des exportations. Une situation imputable principalement aux céréales et aux plantes industrielles, surtout à destination de l’UE. La hausse des exportations d’orge se poursuit et se concentre principalement sur la Jordanie et l’Allemagne.
TOURTEAUX : des affaires en soja
Les tourteaux de soja ont affiché des cours en net progrès, en sympathie avec le marché de la graine à Chicago en pleine explosion cette semaine. La fermeté n’a pas empêché les Fab de passer aux achats. Ils sont maintenant bien couverts jusqu’à la rentrée. Quelques affaires sont rapportées en tourteaux de colza, dont les prix reculent, l’offre étant abondante. En tournesol, l’activité est quasiment nulle.
PROTÉAGINEUX : rareté des offres
La marchandise se raréfie en AR, tout comme les besoins sur le marché intérieur. La demande se concentre sur le portuaire. En pois jaune, on note une demande pour des compléments de bateaux sur l’AR. Les besoins indiens s’annoncent très soutenus cette année. En féverole, le marché reste sans affaires sur la nouvelle campagne, faute d’offres.
ISSUES DE MEUNERIE : perturbé
L’orientation des cours reste irrégulière, du fait des problèmes logistiques en région parisienne liés aux jours fériés de mai. On constate alors une demande locale plus importante.
DÉSHYDRATÉS : aucune affaire en pulpe
Les premières coupes de luzerne ont été réalisées et les volumes sont très corrects. La qualité est parfois moins bonne qu’espérée du fait de pousses très rapides liées aux températures clémentes du mois d’avril (teneur en protéines moindre au final). En pulpes, la rétention des vendeurs paralyse toujours le marché, en attendant d’en savoir davantage sur l’état des semis.
CO-PRODUITS : peu offert
Le marché de la poudre de lait se détend un peu au niveau des prix. En terme d’échanges, quelques affaires en spot se sont traitées au niveau de la cotation. En lactosérum, les affaires sont bien plus rares. En PSC, pas de disponibilités en rapproché d’où des prix en hausse. De ce fait, l’activité est ralentie. En pailles et fourrages, la faiblesse des disponibilités permet un maintien aisé des cours. En foin de Crau, les petites balles restent difficiles à trouver, tandis que l’offre en grosses balles de bonne qualité reste abondante. La récolte de la première coupe a débuté depuis quelques jours. En corps gras animaux, les cours se réajustent à la hausse, dans un marché où les offres sont modérées. Plus de calme est néanmoins attendu dans les prochaines semaines.
PRODUITS DIVERS : des réajustements
En graines fourragères, les affaires ont été absentes cette semaine. Tous les semenciers sont en effet préoccupés par le congrès de l’IFS (International seed federation) ayant lieu en Nouvelle-Zélande. En graineterie, les réajustements se poursuivent, au gré des disponibilités, qui sont parfois très justes. En légumes secs, le marché est sans affaires sur les lentilles vertes. Mais une hausse des cours est probable, les emblavements étant annoncés en forte baisse au Canada.
OLÉAGINEUX : fermeté générale, actif en tournesol
L’ensemble des cours a évolué à la hausse. En tournesol comme en colza. Concernant ce dernier, les prix ont bénéficié du soutien du marché de la protéine nettement haussier sur les produits issus du soja compte tenu de la progression des semis de maïs à son détriment. Côté transactions, l’activité a été très limitée, l’offre étant toujours aussi peu abondante. On notera aussi des facteurs climatiques pas toujours rassurant dans certaines régions d’Europe, ce qui a contribué à raffermir les cours.
En tournesol, le marché est plus soutenu, en terme de prix comme d’échanges. En effet, la graine profite toujours de la pleine forme du marché international des huiles. Cette embellie incite les triturateurs à fabriquer de l’huile et donc à acheter davantage de graines de tournesol que prévu, d’où la fermeté constatée sur ce marché, délaissé il y a encore quelques semaines.