Nutrition animale - Elevage
Coop de France attend une prise en compte de la fermeté des grains
Le renchérissement des grains devrait peser lourdement sur le coût de l’aliment pour animaux et, par ricochet, sur la trésorerie des éleveurs.
Le renchérissement des grains devrait peser lourdement sur le coût de l’aliment pour animaux et, par ricochet, sur la trésorerie des éleveurs.

Dans un contexte de forte progression des cours des céréales, Coop de France demande dans un communiqué du 3 septembre « une prise en compte de l’augmentation des coûts de production [pour les éleveurs, NDLR] dans les prix de vente ». Un souhait qui intervient presque un an après le discours de Rungis dans lequel le président Emmanuel Macron appelait à des prix plus justes à la production dans le cadre des États généraux de l’alimentation. Entre les mois d’août de 2017 et 2018, les cours du blé fourrager ont progressé de 35,5 %, les tourteaux de colza et de tournesol de 30 % et le maïs de 14,2 %, explique le syndicat. Une fermeté qui devrait peser lourdement sur le coût de l’aliment du bétail cette année et donc sur les charges des éleveurs.
L’indice du coût des matières premières pour l’alimentation animale (IPAA) a fortement progressé depuis le début de la campagne (de 148,46 le 28 juin à 160,18 le 30 août) et a bondi de 24 % sur un an. Dans ce contexte, Coop de France Nutrition animale souhaite que « ces hausses [soient] répercutées de manière à permettre l’équilibre économique de la filière, le coût de l’alimentation constituant les deux tiers du prix de revient des élevages de porc et de volaille ». L’organisation rappelle à cet effet « la charte d’engagement pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition au sein des filières agroalimentaires françaises », signée en 2017.