Céréales : succès croissant de la 8
journée franco-égyptienne

LA FORMULE a maintenant prouvé son efficacité et la Journée franco-égyptienne des céréales a trouvé son rythme de croisière… sur le Nil ! Laurent Dornon, responsable du bureau de France Export Céréales au Caire et grand artisan du succès de cette manifestation, a su installer cette rencontre dans les agendas des professionnels égyptiens. Et ce n’est pas une mince performance, dans un pays où la communication de filière était l’apanage des Américains et des Australiens…

Une coopérative française au Caire

Et ce sont donc près de 300 décideurs économiques, importateurs, meuniers, agents et représentants de sociétés de commerce international, venus d’Egypte, mais aussi du Soudan, de Libye et du Liban, qui se sont retrouvés dans les salons de l’hôtel Mariott du Caire les 10 et 11 janvier derniers. Sans oublier les 17 membres de la délégation française et, parmi eux, la coopérative La Flandre, qui démontre par sa présence sur les terres égyptiennes la sensibilisation croissante de l’amont de la filière française vers cette destination, notre premier marché pays tiers. Durant le séminaire, les intervenants égyptiens ont, à plusieurs reprises, dressé un bilan de leurs appréciations des blés français. Les critères de blancheurs de farine, d’extraction et de qualité de gluten index intéressent nos acheteurs potentiels et ce sont là les qualités distinctives de nos blés du reste de l’offre mondiale. On a pu noter l’intensité des débats soulevés par les présentations dédiées à la technologie meunière. Deux spécialistes, l’un français, Xavier Bourbon, et l’autre égyptien, Montasser El Shaweri, ont abordé la production de farines à partir de blé semi-hard français. Les longueurs spécifiques et surfaces blutantes de nos moulins sont réduites à un niveau d’optimisation tel que les investissements varient de 35%, les rendements globaux sont voisins et oscillent entre 102 et 103%. Par ailleurs, il convient de souligner que la délégation de France Export Céréales, présidée par Jean-Jacques Vorimore, fut reçue par deux ministres égyptiens, dont le ministre de l’Approvisionnement, le Dr Hassan Kehdr. Durant ces rencontres, furent notamment discutés les problèmes de marchés et l’état de la coopération au niveau de la filière céréalière. L’intérêt du blé français se démontre par des analyses qualitatives. Les autorités égyptiennes ont réaffirmé le bien-fondé économique de leur diversité d’approvisionnement dont une partie est française.

Le Gasc, organisme public d’achat égyptien, avait d’ailleurs acquis peu de temps après la 8e journée du Caire, 120.000 tonnes de blé français. A ce jour, l’Egypte a acheté 1,52 Mt de blé origine France, ce qui en fait notre première destination sur pays tiers. Un rééquilibrage de la parité euro/dollar ne ferait qu’améliorer notre compétitivité et nos ventes vers ce pays, où la demande reste forte.

Le signe encourageant de Bruxelles, qui a accordé des restitutions il y a deux semaines, va dans le bon sens pour France Export Céréales. Avec de telles restitutions en début de mois, les achats publics de blé français par Le Caire auraient pu doubler voire tripler, quant aux achats des importateurs privés, ils auraient pu véritablement décoller selon Jean-Jacques Vorimore.