Pourquoi le Maroc devrait encore importer beaucoup de céréales en 2024/2025 ?
Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, a fait le point sur la situation, lors de la matinée export du 20 mars 2024 précédent la Bourse de l’exécution à Paris.
Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, a fait le point sur la situation, lors de la matinée export du 20 mars 2024 précédent la Bourse de l’exécution à Paris.
Les importations marocaines de céréales devraient encore être très importantes pour la campagne 2024/2025. La raison : une sécheresse dramatique qui a une nouvelle fois frappé le pays, empêchant les agriculteurs locaux de semer. « D’habitude, toutes céréales confondues, c’est-à-dire blé tendre, blé dur, orges…, la sole nationale peut s’élever à environ 4,8 Mha. Nous sommes à 1,2 Mha cette année ! », explique Yann Lebeau, responsable du bureau de Casablanca au sein du département relations internationales d’Intercéréales, lors de la matinée export du 20 mars 2024 précédent la Bourse de l’exécution à Paris.
En conséquence, le Maroc ne devrait pas réinstaurer de taxes à l’import, et continuer d’importer. « Il se pourrait qu’il y ait à peine de quoi resemer », ajoute Yann Lebeau. Ainsi, l’origine France aura des opportunités.
Toutefois, il s’agit de tempérer les choses. Certes, le Maroc a, et aura, des besoins. Mais à court terme, le pays a des stocks, et surtout, connaît une certaine congestion dans ses ports. « Il y a 27 bateaux, dont 18 en attente à Casablanca », explique Yann Lebeau. Ensuite, « il y a un retard, qui est habituel, dans le paiement d’aides publiques (primes) aux meuniers marocains. Ainsi, ces derniers sont actuellement plutôt attentistes dans leurs achats », précise-t-il.