Céréales et oléoprotéagineux bio : regain d’intérêt frémissant
Mi-mars, le marché bio enregistre un flux de réapprovisionnement chez les fabricants d’aliments pour animaux, en France et aussi sur l’export frontalier.
Mi-mars, le marché bio enregistre un flux de réapprovisionnement chez les fabricants d’aliments pour animaux, en France et aussi sur l’export frontalier.
Alors que l’inflation diminue, les deux premiers mois de 2024 montrent un retour de la croissance chez les transformateurs et dans les magasins bio, signal positif, même s’il est encore balbutiant. Si les affaires en blé meunier restent faibles, les meuniers étant encore couverts et peu pressés de se positionner vu les stocks, elles sont plus actives en fourragères, sur la base de prix en départ ou rendu à l’export (Allemagne, Benelux, Espagne) historiquement très bas. Globalement, malgré ce regain d’intérêt frémissant, la tendance reste baissière sur les fourragères, hormis sur l’avoine.
Fermeté du soja et des tourteaux
Les cours du maïs dépasse un peu ceux du blé fourrager, avec des utilisations en recul de 18 %, alors que la collecte totale en 2023 bondit de 18 % pour atteindre 152 000 t, selon le dernier bilan de FranceAgriMer. Le stock final de la campagne 2023-2024 est évalué à 64 000 t de maïs, en hausse de 73 %, dans un contexte de chute de 44 % de ses ventes à l’export. Face à une lente reprise de la consommation d’œufs et de volailles bio, les semis de printemps restent l’inconnue qui influencera l’évolution de ce marché, dont la soudure est encore loin, dans sept mois.
Même scénario pour le tournesol, qui malgré un regain des achats, affichent des cours en recul, en raison des stocks. Le marché des protéagineux reste plus ferme, notamment à cause des difficultés d’acheminement persistantes du soja ou des tourteaux chinois dues aux perturbations dans le golfe d’Aden. Si le soja pour alimentation humaine est quasiment tout écoulé, celui destiné à la nutrition animale enregistre une hausse de la demande, liée au manque de marchandise importée. D’où un prix raffermi en graines et en tourteaux.
Lire aussi : "Céréales et oléoprotéagineux bio : un marché engorgé peu actif"