Aller au contenu principal

Céréales et oléoprotéagineux bio : regain d’intérêt frémissant

Mi-mars, le marché bio enregistre un flux de réapprovisionnement chez les fabricants d’aliments pour animaux, en France et aussi sur l’export frontalier. 

Les semis de printemps restent l’inconnue qui influencera l’évolution du maïs.
© Tapani Hellman de Pixabay

Alors que l’inflation diminue, les deux premiers mois de 2024 montrent un retour de la croissance chez les transformateurs et dans les magasins bio, signal positif, même s’il est encore balbutiant. Si les affaires en blé meunier restent faibles, les meuniers étant encore couverts et peu pressés de se positionner vu les stocks, elles sont plus actives en fourragères, sur la base de prix en départ ou rendu à l’export (Allemagne, Benelux, Espagne) historiquement très bas. Globalement, malgré ce regain d’intérêt frémissant, la tendance reste baissière sur les fourragères, hormis sur l’avoine.

Fermeté du soja et des tourteaux

Les cours du maïs dépasse un peu ceux du blé fourrager, avec des utilisations en recul de 18 %, alors que la collecte totale en 2023 bondit de 18 % pour atteindre 152 000 t, selon le dernier bilan de FranceAgriMer. Le stock final de la campagne 2023-2024 est évalué à 64 000 t de maïs, en hausse de 73 %, dans un contexte de chute de 44 % de ses ventes à l’export. Face à une lente reprise de la consommation d’œufs et de volailles bio, les semis de printemps restent l’inconnue qui influencera l’évolution de ce marché, dont la soudure est encore loin, dans sept mois. 

Même scénario pour le tournesol, qui malgré un regain des achats, affichent des cours en recul, en raison des stocks. Le marché des protéagineux reste plus ferme, notamment à cause des difficultés d’acheminement persistantes du soja ou des tourteaux chinois dues aux perturbations dans le golfe d’Aden. Si le soja pour alimentation humaine est quasiment tout écoulé, celui destiné à la nutrition animale enregistre une hausse de la demande, liée au manque de marchandise importée. D’où un prix raffermi en graines et en tourteaux.

Lire aussi : "Céréales et oléoprotéagineux bio : un marché engorgé peu actif"

Les plus lus

Silos de stockage au milieu d'un champ.
« L’excès pluviométrique de cet hiver est source d’inquiétude pour les céréales d'hiver et le colza »

Jean Simon, directeur général d’Atlantique céréales, revient sur les conditions de semis et l’état des cultures en cette…

Chargement de la trémie d'un épandeur, épandage d'un engrais de fond avant les semis de tournesol
La Commission européenne projette de taxer les engrais russes : les producteurs sont vent debout

Le 14 mars, le Coreper (Comité des représentants permanents des gouvernements des États membres de l’Union européenne) a…

Tas de graines de soja avant nettoyage.
Alimentation animale : le soja non déforestant "mass balance" en passe de devenir la norme en France

Le marché européen du soja se segmente selon les lieux d’origine, mais surtout en fonction des caractéristiques imposées par…

Usine de trituration en Ukraine
Malgré la guerre, l'Ukraine investit dans la transformation de ses céréales

Malgré la guerre, les entreprises ukrainiennes de l’agro-industrie annoncent de nouveaux investissements. 

Port La Rochelle
Comment la grève des dockers sur les ports français pénalise les exportations céréalières ?

Après un mois de grève perlée, la Fédération nationale des ports et docks CGT appelle à de nouvelles actions en mars et…

Café d'orge Bibo Boissons
Bio : comment la flambée des prix du café réveille le marché des céréales torréfiées

La torréfaction de céréales pour le débouché des substituts de café représente une quarantaine de tonnes par an en France,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne