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Bourses aux grains : « Ce qui m’intéresse, c’est que la filière continue à partager », Baudouin Delforge

Baudouin Delforge, président d’Agro Paris Bourse, l'ancien Syndicat général de la Bourse de commerce de Paris, s'inquiète du devenir des bourses aux grains, dont la fréquentation s'érode au fil des ans.

Baudouin Delforge président d’Agro Paris Bourse, l'ancien Syndicat général de la Bourse de commerce de Paris.
© Agro Paris Bourse

La Dépêche Le petit meunier : Comment voyez-vous l’avenir d’Agro Paris Bourse, l’ancien Syndicat général de la Bourse de commerce de Paris ?

Baudouin Delforge : Je prends de l'âge mais je suis toujours très jeune dans ma tête, je suis le président d’Agro Paris Bourse depuis 1996, avant j’en étais le secrétaire général. Au final, cela fait trente-et-un ans que je suis dans le circuit, que je m’occupe du Syndicat général de la Bourse de commerce de Paris et d’Agro Paris Bourse. C’est un travail passionnant et usant. Et je remercie les personnes qui me soutiennent dans mon engagement, malgré un caractère affirmé. Est-ce que quelqu’un aura la volonté de faire se rencontrer tous les acteurs de la filière agri-agro après moi ?

Moi, je ne veux pas que cela s’arrête. Ce qui m’intéresse, c’est que la filière continue à se voir, à échanger et à partager. Sinon, cela va laisser place à l’individualité qui se transforme vite en égoïsme.

La Dépêche Le petit meunier : Quelle est la place d’Agro Paris Bourse au sein des bourses de commerce européennes ?

Baudouin Delforge : A travers cette passion pour la filière, je me bats pour la représentativité de la France à l’étranger. La voix de la France au sein des bourses européennes est primordiale, la Bourse de commerce de Paris étant la bourse la plus importante au niveau européen en termes de représentativité (avec quelque 1000 adhérents), de résonance et d’aura. Aussi Paris a-t-elle une place à tenir, une réputation à défendre. C’est nous qui avons organisé la première conférence consacrée aux grains, avec le « Dîner des grains » ou « Grain Dinner » en 2011 avec la participation d'Agritel, qui avons institutionnalisé la Bourse de commerce européenne sur deux jours au lieu d’un, en l’axant sur l’humain et en appliquant la règle des trois unités comme au théâtre : une unité de lieu (un bel endroit spacieux), une unité de temps (deux jours) et une unité d’action (faire que les acteurs de la filière agri-agro se rencontrent). 

La Dépêche Le petit meunier : Comment s’annonce la Bourse de commerce européenne de 2024 à Paris, qu’Agro Paris Bourse organise ?

Baudouin Delforge : « Baudouin, quand il fait quelque chose, c’est bien fait », peut-on entendre dans la filière. Mais quand il faut aller chercher des financements, je fatigue. Heureusement qu’il y a de grands groupes tels qu’Axéréal, InVivo-Soufflet, Dreyfus, Lecureur, Scael, Nord Céréales, Sénalia, Syngenta, Sea Invest, etc. Nous allons bientôt réunir nos partenaires pour leur expliquer ce que nous allons faire et comment nous allons le financer. Mais si, d’ici trois à quatre ans, les bourses de commerce de France ne se regroupent pas, je pense qu’il n’y aura pas de suite à Agro Paris Bourse. Personne ne veut prendre la relève, alors que nous avons une belle équipe. 

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