Brasserie
Le brasseur belgo-brésilien Inbev, numéro 1 mondial, a finalement réussi à s’emparer de son concurrent américain Anheuser-Busch (numéro 4), après un mois de négociations serrées (voir notre édition du 20 juin). Les marques célèbres « Budweiser », Stella Artois ou encore Beck’s sont donc désormais regroupées au sein du même groupe. C’est la somme de 52 Md $ qui a permis la conclusion du rachat, pour une offre de 70 $ en cash par action Anheuser-Busch contre 65 $ lors de l’offre initiale en juin, selon un communiqué publié le 14 juillet. Le géant de la bière issu de ce mariage sera baptisé « Anheuser-Busch Inbev » et représentera un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 36,4 Md$. Le numéro 2 mondial du marché, le groupe SABMiller est désormais loin avec ses 21 Md$ de chiffre d’affaires. La nouvelle société détiendra 26 % du marché mondial en volume ce qui correspond à près de 460 million d’hectolitres de ventes. Le président d’Inbev, Carlos Brito, a précisé lors d’une conférence téléphonique, qu’il ne « s’attendait à aucune difficulté majeure » du côté des autorités de la concurrence et que l’opération serait terminée « d’ici la fin de l’année ». L’accord intervient alors que les discussions s’envenimaient entre les deux groupes, la justice américaine ayant même été saisie. C’est le soutien de « plusieurs actionnaires majeurs d’Anheuser-Busch » qui a finalement permis le déblocage du conflit. Rappelons que cette opération intervient après le rachat de Scottish & Newcastle par Heineken et Carlsberg, et la conclusion d’une alliance entre SABMiller et Molson Coors aux Etats-Unis. Le paysage du secteur brassicole est aujourd’hui bouleversé par ces opérations de concentration, permettant, entre autres, de résister à la baisse de consommation et à la flambée des matières premières.