Meunerie
ANMF : en huit ans, l’export de farine a été plus que divisé par deux

En 2018, la meunerie française a exporté 280 957 t de farine, dont 72,3 % vers l’UE et 27,7 % sur les pays tiers (13,7 % en Afrique), selon «la Fiche Statistiques 2018», publiée par l’Association nationale de la meunerie française (ANMF). Une nouvelle baisse par rapport à 2017, qui enregistrait 314 088 t de farine vendues au-delà de nos frontières, dont 41,6 % vers l’UE et 58,6 % sur les pays tiers (48,2 % en Afrique). Ce mouvement continu de baisse des expéditions de farine hors de l’Hexagone, ces dernières années, fruit d’une perte de nos parts de marché en Afrique, est en partie compensée par une montée en puissance des débouchés européens.
Importantes pertes de part de marché en Afrique
L’Afrique représentait en 2010 la première destination de nos farines. Cette année-là, les exportations de farine française comptabilisaient 637 051 t, expédiées à 24,3 % chez nos voisins européens et à 75,7 % hors de l’UE, d’après des chiffres diffusés par l’ANMF. Le continent africain importait, à lui seul, 68,9 % des tonnages vendus sur les pays tiers, avec pour principales destinations l’Angola (34,8 %) et le Tchad (7,2 %). En huit ans, les ventes hexagonales de farine ont ainsi fondu de 56 %, en raison, principalement, de la perte de contrats avec les pays africains, qui se dotent de moulins et importent davantage de blé tendre meunier (pas toujours français) et moins de farine.
Les importations de farine par la France régressent depuis 2015, de 286 848 t à 247 118 t en 2018. La principale origine reste l’Allemagne (70,6 %), devant la Belgique (9,9 %), le Luxembourg (5,6 %), l’Italie (3,8 %) et l’Espagne (3,6 %). Les pays tiers représentent 3,3 % des volumes importés, dont 2,6 % d’Afrique.