Transformation
Amidonnerie aujourd’hui, “protéinerie” demain ?
La hausse de la demande en protéines végétales en France et dans le monde est vue comme une opportunité par l’Usipa pour permettre à l’amidonnerie de diversifier son offre.
La hausse de la demande en protéines végétales en France et dans le monde est vue comme une opportunité par l’Usipa pour permettre à l’amidonnerie de diversifier son offre.
Si son cœur de métier est l’amidon, l’Usipa a mis l’accent sur la demande en croissance de protéines végétales, lors d’une table ronde organisée à Paris le 26 septembre. « La demande des flexitariens se développe. Plus de 30 % de gens de 20 à 30 ans en France se déclarent flexitariens. C’est une opportunité pour notre métier. Nous consommons à peu près 2 kg/hab/an de produits végétaux se substituant à la viande, contre 5 kg/hab/an en Allemagne et 6 kg/hab/an aux Pays-Bas », s’est exprimé Christophe Rupp Dahlem, directeur des Affaires publiques à Roquette. Le potentiel est donc bien présent. La demande en protéines végétales dispose de deux leviers de croissance : la consommation par habitant et la progression de la population. Une enquête du centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) rapporte que la population française progressera de 3 millions d’habitants entre 2018 et 2025, passant de 67 à 70 millions. Cette donnée n’a pas échappé à Roquette. « Nous avons un site sur Vic-sur-Aisne consommant 100 000 t de pois actuellement, que nous comptons porter à 125 000 t prochainement », souligne Christophe Rupp Dahlem.
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Oui au libre-échange mais…
L’Usipa, par la voix de Thomas Gauthier, son délégué général, a rappelé l’importance de l’exportation pour l’amidonnerie (75 % de ses 3 Mt de produits chaque année). Conscient de l’importance du libre-échange, le syndicat se méfie des divers traités de libre-échange en négociation entre l’UE et diverses régions du globe. « Il faudra être très vigilant sur le montant des quotas d’importation, dans le cadre des négociations de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, le Mexique, l’Indonésie. Nous n’avons pas les mêmes conditions de travail, et il faut prendre en compte les avantages de certains pays, comme le Brésil, qui récolte du maïs deux fois par an », alerte Thomas Gauthier.