Entreprises
Améliorer l’accès aux produits boulangers

Si les boulangers ont su élargir leurs gammes de produits (baguettes et pains spéciaux notamment) pour répondre aux attentes des clients, d’autres évolutions sont attendues par les consommateurs. Une meilleure disponibilité de l’offre et une communication plus importante seraient nécessaires, selon les professionnels de la filière Blé-Farine-Pain, qui se sont exprimés lors de la convention annuelle de l’Association nationale de la meunerie française, le 13 septembre.
Améliorer la disponibilité
Jean-Pierre Crouzet, président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, a salué « le retour de produits cuits et croustillants », mais a aussi insisté sur « l’attente d’un produit chaud, donc cuit peu de temps avant d’être acheté ». « Dans les centres urbains, il est plus facile de trouver du pain chaud le soir (fermeture autour de 20 h à Paris, voire 22 h dans certaines villes périphériques, ndlr), contrairement à la province où des contraintes sociales conduisent à fermer plus tôt », et à ne pas réaliser plusieurs fournées dans la journée. Pas évident car « il faut des volumes pour accéder à cette demande », assure-t-il, reconnaissant toutefois la nécessité de s’y adapter. Le président de la CNBPF a également souligné la « demande de consommateurs du matin pour la livraison de ficelles chaudes ». Là encore, l’équation est difficile. Avec un produit vendu seulement 70 à 80 centimes, le modèle économique reste à trouver pour assurer une livraison personnalisée.
Une communication sur les produits parfois difficile
« Le consommateur veut savoir ce qu’il mange. Cette question est au cœur de nos préoccupations », estime Pascal Cantenot, président de la Fédération des entreprises de boulangerie et pâtisserie françaises, citant en exemple la question des résidus de pesticides. « Il existe des normes au niveau de la farine avec des seuils à ne pas dépasser. La meunerie les respecte », a répondu Joseph Nicot, président de l’ANMF. Malgré tout, « la communication sur ces sujets reste délicate », estime-t-il. Selon lui, « il est possible de tout communiquer, mais il faut faire très attention. Ces questions sont sensibles. » D’autant que la fabrication de pain ne nécessite que très peu de produits chimiques, à l’image de la baguette de Tradition française dont la recette écarte l’utilisation d’additifs. élément positif, la campagne de l’Observatoire du pain, lancée le 26 juin, a été bien accueillie (cf. n°4017).