Actualité de la semaine
International
Éthanol/monde : production record de 45 M de m3 en 2005
La production mondiale d’éthanol est attendue en hausse de 11 % en 2005 pour atteindre le record historique de 45 M de m3, selon l’analyste F.O. Licht.
Cette hausse est essentiellement due au Brésil, où la demande explose, en raison du succès des véhicules à carburant mixte (essence, éthanol ou mélange des deux). Le Brésil reste le premier exportateur mondial d’éthanol.
L’industrie a l’intention de conquérir le marché japonais de l’éthanol, dont les besoins sont estimés à 1,8 M de m3 par an dans les deux ans à venir, puis le marché chinois.
Si le Brésil va demeurer le principal exportateur mondial d’éthanol, les Etats-Unis pourraient le supplanter en volume de production, en raison du rythme effréné de construction d’usines dans le pays.
Russie/céréales : récolte évaluée entre 73 et 80 Mt
La récolte céréalière russe pour la campagne 2005/2006 pourrait être comprise entre 73 et 80 Mt selon Alexander Korbut, vice président de la «Russian Grain Union». La précédente récolte s’élevait à 78 Mt.
Le potentiel d’exportation du pays devrait se situer autour de 10-12 Mt contre 8,3 Mt l’an passé. Alexander Korbut a prévenu que les objectifs d’exportation ne pourront être atteints qu’avec «l’aide du gouvernement».
Union européenne
OGM : étude de la coexistence et de la traçabilité
Un projet de recherche européen sur la coexistence et la traçabilité des filières OGM et non-OGM a été lancé officiellement le 6 juin. Dénommé Co-Extra, ce projet associe, sur quatre ans, 52 partenaires issus de 18 pays d'Europe mais aussi de Russie, du Brésil et d'Argentine. Coordonné par l'Inra, le programme est financé à hauteur de 13,5 millions d’euros par le sixième programme cadre de l'Union européenne. Outre la co-existence des filières, Co-Extra travaillera sur la traçabilité des OGM et de leurs produits dérivés, et «élaborera de nouvelles techniques pour détecter les OGM non encore autorisés», assurent les responsables du projet.
Marché du CO2 : le Fonds carbone a réuni 105 M#
Le Fonds carbone européen a réuni 105 millions d'euros pour son premier tour de table, ont annoncé les deux promoteurs de ce fonds d'investissement spécialisé, la Caisse des Dépôts et Consignations et la banque belge Fortis. Ce fonds, une Sicav de droit luxembourgeois, est destiné à acheter et vendre des quotas et des crédits de CO2. L’agriculture gagnerait à vendre des crédits de CO2. Des professionnels songent à cette nouvelle source de rémunération. Pour l’instant elle n’est pas mise en place, mais la Caisse des Dépôts y travaille.
Signalons par ailleurs que la bourse du CO2 se met en place : dès le 24 juin, une nouvelle plateforme électronique de marché à terme sera opérationnelle à Paris.
France
AGPB : «le monde a besoin des céréales européennes»
L’AGPB, Association générale des producteurs de blé, tient son 81e congrès ces 8 et 9 juin à Lille. Le thème de son rapport d’orientation traduit une conviction : «Le monde a besoin des céréales européennes», alors que la commercialisation de blé de l’UE a été malmenée en 2004/2005. L’AGPB réaffirme la nécessité du recouplage partiel des aides Pac afin de maintenir une production française. «Si d’autres pays baissent leur production, on peut prendre leur place, insiste Philippe Pinta, président de l’AGPB. C’est déjà le cas en blé dur avec l’Italie qui a diminué ses surfaces de 29 % en 2005». Mais les céréaliers français et européens ne sont pas les seuls à produire des céréales et la concurrence internationale est rude.
Pour l’heure, sa «très grande inquiétude» repose surtout sur les perspectives financières de l’UE. «S’il faut baisser de 15 % les aides pour financer l’élargissement Roumanie-Bulgarie, cela s’ajoute aux 5 % de modulation, constate Philippe Pinta. Or 1 % d’aide en moins se traduit par 2 à 3 % de revenu en moins pour les céréaliers. Les conséquences seraient dramatiques» conclut-il.
Printemps Bio : le ministère promet «plus d’équité»
La sixième édition du Printemps Bio a été lancée à Paris, aux abords du Trocadéro, le 1er juin dernier. A cette occasion, le nouveau directeur de la DPEI (Direction des politiques économiques et internationales), Jean-Marie Aurand, a indiqué que «des mesures d’accompagnement» seraient prises notamment pour aboutir à «plus d’équité entre les producteurs» dans le cadre de la réforme de la Pac.
Même si le dispositif des DPU (Droit à paiement unique) n’est pas encore «stabilisé», il serait possible de «corriger les références historiques (établissant la valeur des DPU par exploitation : NDLR) si l’agriculteur a contractualisé une MAE (Mesure agri-environnementale) avant 2000». Dans ce cas les références historiques seraient établies sur les années 1997 à 1999 a-t-il indiqué.
Par ailleurs, les agriculteurs faiblement «dotés» en DPU pourraient avoir des «compléments» de droits en provenance de la réserve, toujours dans un souci d’équité, conclut Jean-Marie Aurand.
Gaz à effet de serre : biomasse moins polluante que le pétrole
Les filières végétales à vocation énergétique (biocarburants, bois-énergie…) et chimique (biomatériaux, biomolécules) génèrent moins de gaz à effet de serre que leur équivalente pétrochimique. L’information a été confirmée le 1er juin, au premier jour d’un colloque sur la biomasse organisé par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Consacrés en grande partie aux écobilans, c’est-à-dire à l’analyse des impacts environnementaux des filières biomasse, les débats ont démontré que les connaissances restaient encore lacunaires sur les aspects toxicologiques (impact des pesticides), ou sur l’incidence des nitrates sur les milieux aquatiques (eutrophisation des eaux).
Biocarburants : 500.000 t de biodiesel et 316.000 t d’éthanol
La direction des Douanes a notifié aux opérateurs français de biocarburants un total d’agréments de 500.000 t de biodiesel et de 316.000 t d’éthanol, indique-t-on de sources professionnelles. Diester Industrie, société de la filière oléagineuse, indique les sites industriels agrémentés pour 2007 : 90.000 t de biodiesel pour l’usine de Compiègne dans l’Oise, 130.000 t pour l’usine du Mériot dans l’Aube, 120.000 t pour l’usine de Saint-Nazaire, près de 160.000 t pour l’usine de Sète dans l’Hérault. Soit un demi million de tonnes.
Concernant l’éthanol, 80.000 t ont été agrémentées pour le projet Cristanol dans la Marne, autant pour celui de Tereos à Lillebonne en Seine-Maritime et 40.000 t pour le projet d’Abengoa à Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques. Soit un total de 200.000 t. À ce montant s’ajoutent 116.000 t agrémentées pour de nombreuses petites installations, qui sont des distilleries d’alcool de betteraves ou des amidonneries, précise-t-on chez les professionnels.
Référendum : FNSEA et APCA invitent à restaurer la confiance
«Le non vient de l’emporter massivement. Les paysans ne sont pas en marge de ce résultat» avance la FNSEA dans un communiqué. Pour le syndicat, «les paysans français n’ont pas voté contre l’Europe, ils ont voté contre la suradministration, les contrôles intempestifs et le manque de lisibilité quant à l’avenir de leur métier». La FNSEA plaide pour une «Europe plus proche de ses paysans, une Europe qui comprend que le métier de paysan n’est pas un métier comme les autres […], une Europe qui protège et fait respecter la préférence communautaire, et non pas qui sanctionne ou qui restreint».
Pour l’APCA, «la vigilance s’impose pour faire respecter les grands principes de la Pac : préférence communautaire, solidarité financière, maintien des prix. Plus que jamais, la simplification et la régulation doivent être les axes qui guident toute politique agricole».
Dijon Céréales : le groupe fédère ses sociétés meunières
À l’occasion de la manifestation «nature en Ville», qui s’est tenue du 31 mai au 5 juin à Dijon-Quétigny (Côte d’or) et a accueilli 35.000 visiteurs, la coopérative Dijon Céréales a présenté au grand public sa nouvelle filiale Dijon Céréales Meunerie. Celle-ci a pour vocation de fédérer les sociétés de meunerie du groupe : Grandes minoteries dijonnaises, minoterie Armand, Moulin Humbert et Oblé les Moulins. Dotée de quatre moulins, cette filiale emploie 220 salariés avec une capacité totale d’écrasement de 250.000 t de grains pour une production de 200.000 t de farine. Ces chiffres font de cette nouvelle entité le 4e moulin français avec près de 5 % des parts du marché et le 1er de la région Bourgogne Franche-Comté.